Dossier: Vivre la souffrance
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Maladie et guérison

I. INTRODUCTION

La maladie est un phénomène universel : bien avant les grandes épidémies du 20ème siècle (de « la grippe espagnole », qui a emporté des millions d’individus pendant la Première Guerre mondiale, jusqu’au fléau du SIDA), la maladie a toujours frappé les hommes, sans distinction. On ne s’étonnera donc pas que tous valorisent la santé, et le cas échéant, leur propre guérison. Comment le chrétien approchera-t-il cette double thématique : maladie et guérison ?

Avant tout, définissons la santé : c’est l’état physiologique, psychique, et spirituel, d’un être humain dont le fonctionnement est régulier et harmonieux. Chacun, à un moment ou à un autre, constatera que cet état idéal n’est pas le sien — le voilà malade dans un ou plusieurs des trois domaines cités. La Bible dévoile la cause première de ce déséquilibre : Dieu avait créé le premier couple en parfaite santé (Gen 1 et 2). Or, la Chute (Gen 3) a entraîné une perturbation durable dans les trois domaines de la santé humaine. Depuis, nous sommes tous vulnérables aux maladies du corps, de l’âme, et de l’esprit, sources de multiples souffrances, jusqu’à la mort (Rom 5.12-21).

Faut-il donc se résigner à souffrir ? La prière de Ps 41.4 exprime l’espoir du malade d’être soutenu et soulagé par l’Eternel. L’apôtre Jean souhaite à Gaïus une santé corporelle aussi robuste que celle de son âme (3 Jean 2). Qu’enseignent respectivement les deux Testaments sur ce double sujet ?

II. L’ANCIEN TESTAMENT

Ici, l’accent est mis sur l’état physique de l’individu. La discipline imposée par Dieu au premier couple et à ses descendants n’a pas constitué sa seule réponse à l’entrée du péché dans le monde. Il a doté la nation d’Israël de la Loi mosaïque, laquelle inclut des mesures d’hygiène propres à prévenir les maladies les plus courantes de l’époque. Notre siècle n’a guère de ressources à consacrer à la médecine préventive, mais celle-ci reste le remède le plus efficace. Le Ps 103.3 et Ex 15.26 affirment que l’Eternel peut guérir toute maladie. La médecine selon la Loi ne prévoyait pas des cures pour toutes les maladies, mais elle envisageait des dispositions pour favoriser une vie saine.

A. Les dispositions diététiques

On nous recommande aujourd’hui de réduire notre consommation de corps gras étant donné leur incidence sur les risques de cancer et sur certains problèmes cardiovasculaires. Lév 3.17 ; 7.23 ; 11.2-47 et Deut 14.3-21 ont une bonne longueur d’avance sur ces conseils : ils définissent les types de viandes (animal, poisson, oiseau) à manger et à ne pas manger pour garder une bonne santé…. Nous savons de plus que les fruits, les légumes, et les céréales faisaient partie de la nourriture d’Israël. Moïse et la nation ont-ils reconnu la valeur diététique de ces prescriptions ? Sûrement pas ! Dieu, cependant, la connaissait. Il ne demandait que l’obéissance à ses prescriptions. La médecine moderne en reconnaît le bien-fondé et en éclaire le mécanisme.

B. Les dispositions sanitaires

Celles données à Abraham et à Moïse n’ont jamais été démenties par la science moderne. La circoncision a bien sûr d’abord valeur de signe distinctif (Gen 17.12 ; Jos 5.2), mais cette pratique peut aussi réduire le risque de cancer pénien. A l’époque où, dans notre Europe du Moyen Âge, la lèpre ou la peste noire faisaient rage, l’application de Lév 13.46 (isolation complète des sujets infectés) furent les seuls recours contre les épidémies. En 1847, un gynécologue hongrois découvrit que le simple lavage des mains et des vêtements des mères et des malades réduisait le risque d’infections et de mortalité infantile. 32 siècles plus tôt, Moïse ignorait encore tout des maladies bactériennes, mais en enseignant les préceptes de Nom 19.11-21, il contribuait à diminuer les dangers de telles proliférations.

C. Les dispositions morales

Combien l’observation des préceptes de Lév 18.6-28 (cf. Rom 1.24-28), qui enseignent la nécessité de la pureté morale, aurait épargné à tant de malheureux les souffrances physiques ou psychiques dont ils sont affligés ? N’est-ce pas pour le bien-être de son peuple que Dieu lui a demandé l’obéissance (Deut 28.1-14 ; Lév 18.4-5, 30) ? Toute désobéissance amène à une forme ou à une autre de rétribution, parfois dans nos santés ou dans celle de nos proches (Ex 20.5 ; Deut 28. 21-22 ; 28. 58-59, 61 ; cf. 1 Cor 11. 30-32), quoique toute maladie ne soit pas la conséquence d’une désobéissance particulière : dans le cas de Job, la maladie n’est pas causée par le péché, mais permise par Dieu pour confondre Satan et pour instruire son serviteur (Job 2. 6-7 ; 42).

Certaines infractions aux préceptes bibliques enfantent la maladie physique, voire mentale (Prov 5.20-23 ; 23.20-21, 29-35). Il est ainsi beaucoup plus avisé de tenir compte du bon sens de Dieu, en s’abstenant de fumer, de se gaver de nourriture ou de boissons alcoolisées (sans parler des drogues en tous genres), que de compter sur le médecin pour nous relever de nos excès – ou sur l’effet de prières spéciales offertes en notre faveur. La vraie spiritualité doit avoir les pieds sur terre.

Toutefois, la maladie et la mort font parties de notre condition. Le chrétien doit vivre aussi sainement que possible pour éviter autant de maladies que possible. Une bonne hygiène de vie est pour la gloire de Dieu, et peut rendre le serviteur de Dieu plus efficace. Demander (et suivre) des conseils médicaux n’est pas interdit.

Sommes-nous malades? Alors que le Seigneur nous instruise dans, par, ou malgré notre état. Dieu veut-il attirer notre attention sur un point, et la maladie est-elle une forme de langage ? Nous sommes-nous écartés du chemin de la foi (Prov 3.7-8 ; 11-12) ? Soyons patients, honnêtes, et dociles lorsque Dieu permet cette épreuve. Il est souverain (Ps 115.3 ; 135.6), rien ne nous arrive donc sans que sa main y soit impliquée. Sa présence, son réconfort, et sa guérison éventuelle seront notre aide (Ps 42.6-7, 12 ; 43.5 ; 146.5 ; 119.81 ; Job 5.17-18). Son aide touche aussi le domaine de notre psychisme (Ps 103.2-5 ; 147.3 ; Jér 33.6). Par son contrôle sur les événements de notre vie, il est libre d’intervenir directement, ou indirectement par la médecine, pour nous guérir. En tout cas, c’est à lui que revient la gloire de toute guérison.

III. LE NOUVEAU TESTAMENT

Le Nouveau Testament traite notre double sujet en considérant l’individu dans sa globalité (1 Thes 5.23). Ainsi, la guérison concerne l’individu tout entier par tous les moyens possibles : médicaux, moraux ou spirituels. Toutefois, nous savons que la parfaite santé ne nous est réservée que dans le Ciel (1 Cor 15.52-53), après la résurrection de notre corps.

A en croire les avertissements donnés par Christ et par les apôtres, la compréhension de notre sujet est primordiale pour les églises locales. En effet, il faut que nous sachions que Satan s’efforce de séduire les croyants par de faux miracles : Mc 13.22 ; 2 Thes 2.7 ; 2 Cor 11.14 ; Mat 7.21-23. Pour clarifier les choses, voici dans quels buts ont été opérées les guérisons miraculeuses au temps de Jésus, et peu après son ascension :

a. Révéler et appuyer l’identité de Jésus de Nazareth comme Fils de Dieu, deuxième Personne de la Trinité, Personne divine incarnée : Marc 3.10-11 ; Luc 8.28-29, 39.
b. Avant l’ascension de Christ : confirmer aux Israélites que le Royaume de Dieu promis au « fils » de David était au milieu d’eux en la personne de Jésus, et qu’il était venu pour l’inaugurer, Mat 3.2 ; 4.17, 23 ; 9.35 ; 12.28 ; Luc 7.22.
c. Après l’ascension de Christ : confirmer aux Israélites (et aux païens) que, malgré la crucifixion (Act 2.23), Jésus était bien le Roi promis et tant attendu ; Il règne à la droite de Dieu et reviendra à Jérusalem pour y établir son royaume terrestre (Act 3.19-21 ; Mat 19.28a-b ; Jér 24.6-7 ; 50.19-20). Les apôtres prêchaient le même message que Jésus.

Ainsi, nous constatons que les guérisons miraculeuses appuyaient des messages uniques, qui dépassaient de loin le seul soulagement des maladies et des misères. Les prétendues « réunions de guérisons » de certains milieux actuels poursuivent-elles vraiment le même objectif, et suivent-elles un modèle réellement biblique? Sinon, comment réagir ?

A. Classification

1. La maladie

Le Nouveau Testament rappelle que la maladie ne peut être comprise que dans la perspective de la finalité que Dieu lui attribue. La maladie a donc des fonctions diverses :

– Dans Jean 5.14, Jésus réitère l’idée courante chez les Juifs que la maladie est causée par le péché, car l’impératif est en grec: « Arrête de pécher, ou quelque chose de pire va t’arriver! », cf. Nom 12. 1-10. Or, dans Jean 9.1-3, Jésus précise que le péché individuel n’est pas la cause de l’infirmité de l’aveugle-né ; cette maladie est permise afin que la gloire de Dieu se manifeste.

– La maladie, voire la mort, peuvent être un jugement contre un chrétien qui vit habituellement dans le péché tout en continuant de participer à la Table du Seigneur d’une manière régulière (1 Cor 11.29-31). Le but de cette discipline est de faire cesser le péché et d’éviter que le chrétien accaparé par un péché récurrent ne soit condamné comme le pécheur païen (1 Cor 11.32, 34c). La repentance sincère et franche apporte la guérison et préserve de la mort.

– La maladie est parfois produite par Satan, sous le contrôle de Jésus, pour empêcher l’orgueil de s’emparer d’un chrétien ayant vécu une expérience extraordinaire ou ayant reçu des honneurs publics (1 Cor 12.7), mais aussi pour convaincre le malade de la constante suffisance de la grâce du Seigneur (1 Cor 12.9-10).

– La maladie peut servir d’occasion de témoigner, d’apporter l’Evangile aux perdus (Gal 4.13-14), ou aussi de réconforter un chrétien découragé (2 Cor 1.3-7).

– A noter enfin que dans le livre des Actes, des atteintes à la santé sont évoquées sans que l’auteur (qui était médecin de formation) ne s’attarde sur leurs causes ou sur leurs raisons. Ces types d’atteintes sont très variés : la paralysie physique (3.1-10 ; 14.8-10), la « possession » démoniaque (5.16 ; 16.16-17 ; 19.12), la mort (9.36-41 ; 20.7-14), les maladies sans bilan médical clair (« malades », en grec : « faibles » : 5.16 ;19.12). Serait-ce l’indication que dans certains cas, il faut savoir laisser à Dieu (et parfois au malade) le secret du « pour quoi » ?

2. La guérison

A défaut de pouvoir analyser ici les passages souvent discutés de Mat 8.16-17, Marc 16.17-18, et Jac 5.13-16, je me concentrerai sur les divers types de guérisons. Dans quelle mesure entrent-elles dans le projet de Dieu de s’occuper de notre être tout entier : corps, âme et esprit ? De quelle manière Dieu agit-il sur l’une de ces composantes pour équilibrer les autres ?

a) Des exorcismes

Sur les 89 chapitres qui composent les quatre Evangiles, seuls 18 mentionnent ce type de ministère de Jésus. Ces guérisons sont immédiates et se passent de formules magiques élaborées. Les résultats sont le départ immédiat des démons (Luc 8.2 ; Marc 7.30), une nouvelle conscience et une nouvelle activité spirituelle (Luc 8.38-39). Du côté des spectateurs, les réactions aux guérisons sont la stupéfaction (Mat 9.33), la crainte (Luc 8.36-37), voire la colère (Act 16.16-24). Ces récits nous orientent quant à l’attitude à maintenir face aux puissances sataniques : respecter Dieu (1 Cor 10.20), dépendre de Christ (Rom 8.37-39), ne pas se moquer des démons (Jude 8-9), se rappeler que l’âme de l’ex-démoniaque a besoin d’être remplie de biens spirituels (Mat 12.43-45), ne pas participer à des rites spirites (cf. Lév 20.27 ; Dt 18.10-12 ; 1 Chr 10.13-14 ; Es 8.19-20), ne pas s’ingénier à faire travailler les démons à notre profit (Act 19.13-16). A nous plutôt de nous équiper des véritables armes spirituelles (Eph 6.10-18).

b) Des guérisons physiques

19 guérisons sont rapportées, dont 12 de types différents. Jésus guérit : par sa parole (Mat 8. 16), sans prier Dieu, ni même invoquer son nom (Mc 1.30-31), à distance (Luc 7.6-10), par des moyens indirects et par étapes (Marc 8. 22-26 ; Jean 9. 1-7).

Le Seigneur Jésus habilite les Douze (même Judas) de son pouvoir d’exorciser et guérir (Marc 3.14 ; 6.7, 12 ; Mat 10.1). Ces derniers en font usage pendant le ministère de Jésus et même après le jour de la Pentecôte (sauf Judas) et tous leurs « patients » sont guéris (Act 3.2-8 ; 5.12, 15-16), en accomplissement de Jean 14.12. Paul a agi de la même manière du fait de sa position d’apôtre (2 Cor 12.12). Toutefois, il n’a pas toujours obtenu la guérison selon son désir (voir 3 a, ci-dessous).

Qu’en est-il des « guérisseurs » dans l’Eglise aujourd’hui? Certains exégètes soulignent que Paul enseigne dans 1 Cor 12.9 que le Père et le Seigneur Jésus ont accordé à certains chrétiens les dons de la foi et de la guérison par le Saint-Esprit. Admettons donc que ces trois éléments, foi – guérison – Esprit, forment un ensemble. Cela implique que l’Esprit utilise celui qui a la foi pour guérir. Quant à certaines pratiques actuelles, on peut tout aussi justement taxer de contrefaçons des guérisons opérées sans une claire reconnaissance de la Seigneurie absolue de Christ, que des guérisons conditionnées par la seule foi du malade.

c) Des résurrections

Jésus a ressuscité trois personnes différentes (Marc 5.35-43 ; Luc 7.11-17 ; Jean 11.1-44)… la plus radicale des guérisons ! Pierre et Paul ont chacun été l’instrument d’une résurrection (Act 9.40 ; 20.9-10). Notre époque a connu quelques prétendants douteux à leur succession. Un pasteur de ma connaissance prétendait qu’il pouvait ressusciter les morts. J’ai participé à l’une de ses réunions de guérison. Sa femme malade ne s’est pas avancée à l’appel pour la guérison par imposition des mains. Au moment des annonces, à la fin de la réunion, le pasteur a demandé que l’assistance prie pour sa femme dans les jours suivants parce qu’elle allait subir une opération. Personne n’a semblé trouver la requête saugrenue…

3. Bilan provisoire

Notre bref survol m’amène à retenir les pensées suivantes :

a) Ni Jésus, ni les apôtres n’ont interprété la volonté de Dieu le Père comme étant de guérir automatiquement. D’ailleurs, Paul, qui avait la capacité de guérir, n’a pas pu le faire chaque fois qu’il l’aurait voulu, puisqu’il n’a pas été guéri (2 Cor 12. 7-9), qu’il n’a pas pu guérir Trophime (2 Tim 4.20), ni son cher enfant dans la foi Timothée, mais lui a suggéré une cure médicale (1 Tim 5.23).

b) Guérir ou ne pas guérir est laissé totalement à la discrétion de Dieu, Père et Fils (Mat 6.10 ; 26.42, Jésus pratiquait ce qu’il prêchait ; 1 Jean 5. 14-15). Personne n’a le droit, en s’adressant à Dieu, de lui imposer sa propre volonté, même pour la guérison d’un bien-aimé. Jésus appelle ceux qui refusent de se soumettre à lui, mais qui exigent des miracles (des guérisons ?) de sa part, des pervers et des infidèles (Mat 12.38-39).

c) Une guérison ou un miracle « au nom de Jésus » ou de « Dieu » ne sont pas automatiquement le signe de l’œuvre de Dieu (Mat 12.27). La magie blanche est familière de ces références, et néanmoins d’origine diabolique.

d) Le discernement des esprits (1 Jean 4.1) est d’une nécessité absolue au 21ème siècle, à cause de la quantité de gens professant guérir au nom de Jésus… si les malades ont assez de foi pour être guéris. Jésus nous a prévenus contre ces guérisseurs et ces chasseurs de démons qui l’appellent « Seigneur, Seigneur » ; il les qualifie d’ouvriers iniques (Mat 7.21-23) !

e) Il est intéressant de noter que Paul ne cite jamais le cas de guérisseurs chrétiens itinérants à plein temps. Le don de guérir (1 Cor 12.9) se trouve uniquement dans le contexte d’une église locale. Peut-on en déduire que ce don doit se limiter à l’église locale, chacune ayant le droit d’avoir un ou plusieurs guérisseurs en son sein ? L’itinérant frauduleux serait tout de suite éliminé.

f) Le ministère de guérison dans le NT a toujours été un ministère gratuit. Aujourd’hui, on assiste à des réunions de guérison où une collecte est exigée, soit par le guérisseur, soit par un de ses représentants (1 Tim 6.10).

g) Satan pourrait nous pousser à chercher la guérison à n’importe quel prix et par n’importe quel moyen. Méfions-nous des initiatives qui nous incitent à obtenir ce que Dieu ne nous a peut-être pas destiné.

B. Quelques leçons pratiques

L’enseignement biblique sur le sujet est d’autant plus important que notre époque semble tout admettre. Trop de gens se fondent sur leur seule expérience. Retenons quelques pensées :

1. La foi peut jouer, ou ne pas jouer de rôle décisif dans la guérison. Tout dépend de la volonté de Dieu, laquelle doit être recherchée avec le discernement de l’Esprit. Il faut l’humilité d’accepter la réponse de Dieu, et la gratitude même si la réponse nous surprend.

2. Le Seigneur Jésus a été motivé par la compassion pour les malades, même si seuls les passages de Mat 14.14 ; 20.34 ; Marc 1.41 ; Luc 7.13 mentionnent expressément cette qualité. Pour celui qui est souvent en contact avec des malades, il est facile de s’endurcir au point de ne plus leur témoigner aucune compassion, ou de transformer la souffrance de notre prochain en un problème abstrait. Que le Seigneur nous garde d’un cœur sans compassion.

3. Refusons la flagellation mentale qui insinue que toute maladie est engendrée par un péché. Si cela était vrai, tous les chrétiens du monde seraient à l’hôpital, car nous péchons tous (1 Jean 1.8,10). Ayons confiance, croyant que le Seigneur nous aime et qu’il est « assez » souverain pour savoir ce qu’il fait dans nos vies. Et même si nous étions malades par notre faute, rappelons-nous que, en vertu de l’œuvre de Christ et de la promesse de son pardon, « rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu » (Rom 8.39b).

4. Chaque guérison et chaque infusion de force aux faibles et aux personnes âgées sont un avant-goût de la perfection céleste qui nous attend. Remercions notre Maître de cet avenir (Es 25.8, cf. Apoc 21.4 ; 5.13 ; 7.16-17 ; 19.6-8).

La maladie est peut-être un des plus grands mystères de l’existence humaine. Notre manière de gérer ce phénomène révèle quelle relation nous avons avec notre Dieu et Sauveur, ainsi que notre compréhension du message biblique.

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : Vivre la souffrance
 

McCarty Scott
Scott McCarty a fait ses études en théologie au Dallas Theological Seminary, aux États-Unis. Il exerce un ministère d’enseignement biblique en France depuis 1971. Cofondateur du Centre d’information à l’évangélisation et à la mission à Grenoble, il est membre de Promesses et auteur de nombreux articles.