Osons faire le point!
Questions pour faire le point
Comment l’injonction « Repentez-vous », qui retentissait si souvent dans la prédication de Jésus, se traduit-elle concrètement dans ma vie ? Cette conversion décisive dans le domaine de la mentalité, de la pensée, avec ses répercussions profondes sur la personne tout entière, s’inscrit-elle dans mon expérience personnelle ? (Voir Col 1.20-21 ; lire aussi le magnifique texte d’Ez. 36.25-27.)
Suis-je encore chargé de péchés non mis en lumière, non reconnus, non confessés au Seigneur et délaissés à la Croix ? Je me souviens ici de la douloureuse expérience de David et de sa délivrance, dont il témoigne dans le Ps 32. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » (1 Jean 1.9).
Suis-je animé d’un esprit de pardon, ou les ressentiments, la haine, l’amertume distillés par mon moi orgueilleux, empoisonnent-ils mon cœur actuellement ? Ai-je lâché la corde de la rancune ? Ai-je pris la ferme décision de ne plus autoriser mon esprit à coopérer avec les mauvaises pensées que je cultivais avant de pardonner ? (Voir Mat 6.12).
Ai-je consacré mon être entier à mon Sauveur et Seigneur en réponse à son grand amour pour moi ? Mon corps, mes forces et toutes mes facultés sont-ils à son entière disposition ? Ai-je mis « ma tête sur l’autel » ? (Voir Rom 12.1-2 ; Lév 1).
Suis-je aux prises avec la pieuvre de l’apitoiement sur soi, ce fléau destructeur qui fait de moi une personne amère, aigrie, cynique, se posant constamment en victime, gémissant, murmurant, accusant… ? Ai-je pris la ferme décision de cesser dès aujourd’hui de m’y complaire en changeant la direction de mon regard ? « Regarde en haut ! » Je me souviens de la « pitié de soi » de Jonas déprimé (ch. 4) et de sa prière salutaire dans le ventre du grand poisson (ch. 2).
Suis-je enivré par les charmes trompeurs de la délectation morose, aimant qu’on me plaigne, me complaisant dans l’exposé détaillé et répétitif de mes malheurs et refusant délibérément de quitter mon état de découragement ? Ai-je peur de perdre ma cour de pleureuses professionnelles assidues… ? Est-ce que j’entends le Seigneur Jésus me dire d’une voix forte : « Lève-toi et sors de ton tombeau ! » (Luc 8.52-55). Quelle est ma réponse ?
Suis-je décidé à faire aujourd’hui « un pacte avec mes lèvres », me refusant à parler continuellement de mes misères et de tout ce qui ne va pas pas en ce bas monde ? Vais-je désormais m’appliquer à développer et cultiver un esprit de reconnaissance qui trouve son plaisir dans l’énumération joyeuse des innombrables bienfaits de Dieu ? De quelles fleurs nouvelles vais-je embaumer le jardin de mon cœur ? De quelles « pensées » de qualité les parterres de mon esprit seront-ils ensemencés ? (Voir Phil 4.5-9)…
Ai-je pris la ferme décision de refuser dès maintenant le découragement puisqu’il vient du « démoralisateur », de « l’accusateur » ? Pour entrer concrètement en résistance, suis-je résolu à cesser d’écouter mon âme et à lui donner des ordres autant de fois que nécessaire afin qu’elle s’ancre solidement dans le Dieu de mon salut ? (Voir Ps 42 – 43).
Jésus-Christ est-il concrètement Seigneur de ma vie dans l’usage de ce que je fais de la télévision ? des vidéos ? des cassettes et CD ? d’internet ? etc. De quel genre de littérature mes pensées se nourrissent-elles ? Que ferait Jésus à ma place ? « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor 10.31 ; lire aussi 6.12 ; 10.23).
Ai-je supprimé, dans mon lieu de vie, tout ce qui me rappelle de mauvais souvenirs et me tire en bas ? Ai-je fait le ménage dans mes armoires, mes tiroirs, mes archives, mes classeurs ? Me suis-je débarrassé de certaines lettres au contenu malsain ? Des photos qui empoisonnent mes pensées ? D’objets qui m’emprisonnent dans mes drames et dans mes péchés d’hier et d’avant-hier ? (Lire Act 19.18-19).
Quelle place la contemplation du Seigneur, d’un bout à l’autre de sa Parole, merveilleux antidote au découragement, occupe-t-elle dans mon programme quotidien ? (Voir Lam 3.19-25). Mais où ai-je donc bien pu ranger la harpe qu’Orphée m’a laissée pour m’aider à exalter sans cesse la beauté parfaite de mon Roi ?
Et pour terminer, une pensée précieuse : « Ne doutez jamais dans l’obscurité de ce que Dieu vous a révélé dans la lumière » (V.R. Edman). Ces jours-ci, je veux prendre le temps de repasser dans ma mémoires les nombreuses interventions de mon Dieu fidèle et miséricordieux en ma faveur tout au long des années écoulées.
« Pour moi, je regarderai vers l’Eternel. Je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut ; mon Dieu m’exaucera. Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemie ! Car si je tombe, je me relève ; si je suis assise dans les ténèbres, l’Eternel est ma lumière » (Mich 7.7-8).