Edito
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Manipulés, ou libérés et responsabilisés?

DANS ce numéro, Bernard Cousyn nous invite à une réflexion sérieuse sur les rapports entre l’homme et la machine avec son article sur un thème passionnant: L’idole de l’homme machine. La science appliquée, avec les progrès techniques gigantesques qu’elle a permis ces dernières décennies, nous a menés vers des sommets vertigineux. L’industrialisation avec la machine au service de l’homme a contribué au bien-être physique et à un confort matériel sans égal. Parallèlement à ces progrès, une autre «machine » redoutable s’est mise en marche: celle des mass médias, avec en particulier la TV qui manipule dangereusement des millions d’êtres humains et les presse dans le moule de l’humanisme séculier, matérialiste et hédoniste. Ce concept, héritage des Lumières et développé au cours des trois derniers siècles rationalistes, a rayé le Dieu personnel et infini des esprits modernes. La vision mécaniste d’un Descartes, reprise et développée par d’autres philosophes des Lumières, a grandement facilité la vulgarisation du darwinisme biologique et sociologique qui présente finalement l’homme comme une machine physico-chimique. Sous l’empire d’une théorie évolutionniste déterministe, l’homme est condamné à devenir fataliste parce que déresponsabilisé de tous ses actes. Chacun clame tout haut sa «liberté» individuelle de faire ce qui lui plaît, mais personne ne veut être responsable de rien. Est-il dès lors étonnant de voir notre société aller au devant d’une crise sans précédent ?

Pourtant, comme jadis au temps de l’Eglise primitive au milieu d’un monde païen et multiculturel, le christianisme apporte La Bonne Nouvelle du salut, Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, Seigneur et Dieu Tout-puissant. Ce message libérateur met l’âme tourmentée en face de ses responsabilités et lui propose la repentance et la foi en Jésus-Christ. Finie alors cette tourmente, cette désorientation de l’homme machine due à des concepts déterministes, tel le béhaviorisme d’un Skinner. Non, l’homme est un être moral, créé par le Dieu vivant et vrai, celui de la Bible. Puisqu’il a été créé à l’image de Dieu, l’homme est responsable de ses actes. Il l’est personnellement, parce qu’il a affaire à un Dieu personnel auquel il est confronté constamment. Il n’est plus laissé à luimême ou au Hasard. La vie prend un sens avec Dieu, le Créateur de l’univers.

L’article de Daniel Arnold sur L’instauration de la royauté en Israël démontre parfaitement combien la responsabilité du peuple de Dieu est engagée dans sa marche terrestre. Dans sa divine Providence, il dirige tous les événements et les cours, tout en laissant aux hommes une liberté d’action dont ils sont responsables. La compassion, la patience et le châtiment de Dieu sont en constante interaction pour amener le peuple à une obéissance à sa Parole.

La loi de Dieu – sa Parole, en particulier les Dix Commandements – a été donnée à l’homme pour que, dans sa situation d’être moral et pécheur, il devienne conscient de sa responsabilité face à son Créateur pour se repentir et accepter le salut offert généreusement par la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Jean-Pierre Schneider nous explique dans sa première étude biblique sur La vie du chrétien né de Dieu (Rom 7), combien le péché a ravagé le cour de l’homme et l’a mis sous sa domination. Ainsi, Satan, prince de ce monde est l’ennemi juré de l’homme: «Le monde entier est au pouvoir du Malin» (1 Jean 5.19). De sorte que la loi de Dieu, au lieu de déresponsabiliser l’homme, comme la philosophie du déterminisme prône de le faire, le met en face de ses responsabilités en lui révélant le péché, la corruption morale de son être tout entier: il a donc besoin d’un Sauveur.

Ainsi, Christ a dû souffrir pour porter nos péchés sur la Croix afin de nous libérer du péché, nous rendant réellement libres en Lui (Jean 8.31-34). Philippe Favre, dans son article Christ a souffert, nous mène dans les profondeurs de ce mystère grandiose des souffrances de Jésus-Christ qui nous ouvre la porte de la pleine liberté en Lui par la rédemption en nous délivrant du pouvoir manipulateur de Satan. Puis, l’article de Jean-Raymond Couleru, parti auprès du Seigneur il y a un peu plus d’une année, nous invite à nous souvenir de Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts. Son étude Une petite ville – Parabole du grand roi Salomon nous mène vers les profondeurs de la sagesse de Dieu en Christ qui nous a libérés du grand adversaire de «la petite ville». La chronique de livre Chrétien dans un monde actuel présente sous la plume de Tony Hynes un ouvrage intéressant qui nous parle de notre foi appliquée à travers une étude de l’épître de Jacques.

Finalement, Un espoir pour les désespérés, témoignage touchant de Nadine Sorokina, chrétienne engagée en Russie, nous montre combien une vie simple mais obéissante et fidèle au Seigneur peut apporter de la compassion pratique là où il y a une misère profonde, en transformant des cours et en soulageant les souffrances causées par l’esclavage du péché. Là où le concept matérialiste de l’homme machine a tout gâché, un simple témoignage peut transformer des vies manipulées par l’Ennemi et ravagées par le péché en « fixant les yeux sur Jésus, l’auteur de la foi qui la mène à la perfection» (Héb 12.1-2).

Gloire à Dieu pour sa victoire en Jésus-Christ.

H.L.

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.