Série: Brèves pensées sur la vie du prophète Elie - Etude biblique
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3. 1 Rois 18: Elie seul contre tous

La prière fervente du juste a une grande efficace. Elie était un homme de la même nature que nous; il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit sonfruit.

(Jacques 5: 16b -18).

I Rois 18. – Elie seul contre tous.

Au début du chapitre 17, l’Eternel demande à Elie de se cacher près du torrent de Kérith. Il partit et fit selon la parole de l’Eternel, et il alla… », puis dans le même chapitre 17, l’Eternel lui indique un autre lieu: Sarepta. « Il se leva, et alla à Sarepta », Et ici, nous voyons un troisième ordre de l’Eternel suivi de la même obéissance: «Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol. Et Elie alla… », Le croyant désireux de plaire à son Dieu se soucie bien peu des lieux et des circonstances dans lesquels il doit servir, pas plus que des épreuves qu’il doit traverser; sa seule et unique préoccupation est de répondre pleinement à la pensée de son Père céleste. Qu’Elie connaisse la solitude du torrent de Kérith ou la douce ambiance de la maison de la veuve de Sarepta, il sait une chose, c’est Dieu lui-même qui l’a placé là, Mais il s’agit à présent d’affronter le terrible et impie roi Achab, le courage de notre prophète fléchira-t-il ? Nullement, l’homme de prière et de feu ira se présenter devant Achab. Dans un temps de grande faiblesse spirituelle et de continuels murmures, n’est-il pas à propos de mettre en relief ce principe d’obéissance qui présidait à toutes les étapes de la vie de ce pieux serviteur ? Comme au temps des Juges, chacun a tendance à faire ce que bon lui semble; les pauvres principes de la sagesse humaine remplacent facilement les directives claires de la Parole de Dieu, aussi quelle marche incertaine! La seule chose qui compte est ce que Dieu dit; « il est écrit » est le seul vrai critère. Et il ne s’agit pas seulement de servir, mais de servir là où il nous veut. Obéir, tout est là. Pour Elie, l’heure était venue de se présenter devant Achab; il le fait; il avait connu de paisibles journées chez la veuve de Sarepta, mais maintenant l’heure du combat a sonné…

Et quel combat! Seul contre tous, notre prophète va déployer une énergie incomparable; mû par la puissance de Dieu, rien ne l’arrêtera, ni la foule des faux prophètes, ni Jézabel, ni Achab; il prie, il est exaucé, il triomphe. Notons en passant le contraste entre la calme prière d’Elie et la bruyante agitation des faux prophètes. Quelle puissance dans la prière, que ce soit pour fermer le ciel ou faire tomber la pluie, que ce soit pour faire descendre le feu du ciel, que ce soit encore devant le fils mort de la veuve de Sarepta, Elie prie! Dans le Nouveau Testament, Jacques soulignera, pour notre édification, cette qualité majeure; puissions-nous en faire notre profit.

Quel triomphe, quelle victoire pour Elie! Mais, pour le pauvre coeur humain, rien n’est plus dangereux que les moments d’intense activité et de succès; on oublie alors facilement que, sans le Seigneur, on ne peut rien faire, et la chute n’est pas loin. Nos activités ne devraient jamais dépasser notre niveau de communion avec Dieu, sans cela il y a déséquilibre ; demeurons près de son coeur en tout temps, car c’est notre seule sécurité. Elie en fera l’amère expérience, et le héros du Carmel se transformera très vite en un lamentable vaincu demandant à l’Eternel la mort; c’est ce que nous montre le chapitre 19. Méditons cette leçon, ce qui nous amènera à mesurer notre vulnérabilité et à réaliser que sans le Seigneur nous ne pouvons rien faire (Jean 15 : 5).

La foule des faux-prophètes.

Il est facile de transposer, car, dans notre époque, rien n’a changé; les agents de Satan s’agitent toujours plus nombreux; la situation religieuse est confuse, les sectes pullulent, et bientôt, l’Anti-Christ présentera aux foules un brillant système religieux qui répondra au goût du jour et aux appétits de la chair. En ce temps si sombre, veillons, prions, tenons ferme la Parole de Dieu et attendons la venue de Jésus (voir l’attitude de l’Eglise de Philadelphie en Apocalypse 3 : 7-13).

Abdias.

-Bien que ne jouant pas un rôle de premier plan, sa personnalité mérite un examen attentif (versets 3-16). Quel est cet homme ? Un vrai ou un faux croyant? Un vrai: le fait qu’il ait caché et nourri cent prophètes de l’Eternel le prouve, et la Parole souligne ce fait. Mais Abdias est un croyant au coeur partagé; il se tient moitié sur le terrain du monde et moitié sur le terrain de la foi; il est incapable de marcher dans une vraie séparation vis-à-vis du mal; car, ne l’oublions pas, il est le chef de la maison d’Achab, donc le collaborateur d’un roi impie; il est facile d’imaginer tous les compromis dont il a été obligé d’user pour remplir ses fonctions ; que de fois il a été contraint d’obéir à des ordres que sa conscience condamnait, que de fois il a dû tourmenter son âme! Toute différente est l’attitude d’Elie, car il y a entre lui et le monde des frontières qu’il ne dépassera jamais. Voyez comme la présence et les paroles d’Elie troublent Abdias; sa réponse trahit la crainte qu’il a d’Achab: il tremble devant son maître, alors que notre prophète ira courageusement se présenter devant lui. Comme un homme surpris en faute, il se sent obligé de se justifier et de prouver sa spiritualité en rappelant ce qu’il a fait au sujet des cent prophètes, bien qu’Elie ne lui ait adressé aucun reproche et ne lui ait demandé aucun compte; en fait sa réaction prouve qu’il est accusé par sa propre conscience. Quelle différence entre ces deux croyants! L’un vit près de Dieu, l’autre près du monde. Abdias nous fait penser à Lot qui se laissa séduire par les avantages de Sodome, ville entièrement corrompue ; cet authentique croyant connut lui aussi bien des misères et des tourments dans cette cité, mais il fut cependant incapable de sortir de ce milieu ; comme son témoignage fut faible et quelle différence entre lui et Abraham! -Dans les premiers chapitres du premier livre de Samuel, nous voyons qu’Héli le sacrificateur (ne pas le confondre avec celui qui nous occupe actuellement) fut incapable d’agir contre le mal, mais il honora ses fils plus que Dieu. Ces considérations ne sont pas inutiles dans un temps où la notion de la sainteté de Dieu s’affaiblit dans les consciences et où la séparation vis-à-vis du monde est considérablement négligée; le Dieu de la grâce est aussi un Dieu saint. Si nous voulons marcher dans la lumière de sa présence, nous aurons à nous séparer du monde, et même du monde religieux pseudo-chrétien.

Le ministère si remarquable de Daniel.

Il commence par une résolution sans ambiguïté au sujet des mets et du vin du roi (Daniel, ch. 1 : 8) ; aussitôt arrivé à la cour de Nébucadnetzar, il établit une infranchissable barrière entre lui et ce nouveau milieu dans lequel il doit évoluer. Le roi aura beau changer son nom et celui de ses compagnons, il ne pourra jamais toucher à leur communion avec Dieu; notons que cette résolution se situe au début de sa carrière et que d’elle dépendent les bénédictions que Dieu lui accorda par la suite. Daniel savait marcher en la présence de Dieu au milieu du péché de Babylone. Ecoutons encore la voix de Paul en 2 Corintiens 6: 14-18 et 7: 1 « Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur…». Puissions-nous savoir séparer ce qui est précieux de ce qui est vil (Jérémie 15 : 19) .J’ajouterai un mot pour préciser que si la séparation est l’aspect négatif mais nécessaire de la vie chrétienne, la communion avec Christ en est l’aspect positif, et il est évident qu’un racheté profondément attaché à son Sauveur, recherchant sans cesse sa proximité, n’éprouvera aucune peine à regarder toutes choses comme une perte et comme de la boue (Philippiens 3 : 8). C’est alors qu’il aura un témoignage efficace. Il réalisera ce que Jésus exprime en Jean 17: 11-18. I1 vivra dans le monde sans en faire partie. Il sera dans le monde un envoyé de son Seigneur !

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