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Christ soumis à la souffrance (5)

« Retranché de la terre des vivants et frappé à cause des péchés de mon peuple ». L ‘homme moderne ne reconnaît plus la gravité du péché. Il parle légèrement de l’oeuvre expiatoire du Fils de Dieu. L’infinie sainteté de Dieu semble lui échapper .

Un professeur connu disait: « Christ n’est pas notre médiateur; aucun médiateur n’est nécessaire ». S’il avait saisi ce qu’est le péché au regard de la sainteté de Dieu, ces mots ne seraient pas sortis de sa bouche. Car, pendant ce temps, et à cause de ce manque d’enseignement, des millions d’âmes trébuchent dans l’obscurité et deviennent la proie de l’adversaire de Dieu.

L’oeuvre de Christ nous est rapportée dans les Evangiles et cela de quatre points de vue différents. Toutefois, si nous désirons connaître les expériences intimes du Fils de Dieu, nous ouvrirons les Psaumes. Là, plusieurs tableaux sont placés devant nos yeux.

Au Ps. 69, par exemple, ses ennemis sont autour de Lui, et Il est occupé d’eux: « Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête; ceux… qui sont à tort mes ennemis sont puissants ». « Ceux qui sont assis à la porte (de la ville) parlent contre moi » (Ps. 69 : 4 et 12). II en est de même du Ps. 22 où il est parlé des taureaux de Basan, des chiens et d’une assemblée de méchants.

Mais au Ps. 88, ses ennemis ont disparu; ils ne sont plus devant lui. Par contre, Il souffre dans la main de Dieu.

Jésus-Christ souffrit, lui le Juste, au milieu de l’injustice. Lui, le Saint de Dieu fut contristé par tout ce qui, ici-bas, est contraire à la vérité divine. Dans le royaume du Méchant, rien ne répondait à son coeur : de là une souffrance continuelle.

Dès le commencement, il savait que la Croix allait être le terme de sa course. Les paroles de l’évangile de Jean, répétées trois fois: « Mon heure n’est pas encore venue », prouvent que Golgotha était constamment devant ses yeux. Puis, peu de jours avant sa mort: « L ‘heure est venue… » montre qu’il réalisait pleinement l’oeuvre qui allait être sa part.

Esaïe l’avait prophétisé: « Il était méprisé, abandonné des hommes. Homme de douleurs, connaissant la souffrance » (53 : 3).

Physiquement, il souffrit aux mains des soldats. Des violences sans nom furent exercées sur lui, et nous lisons: « Son visage était défait plus que celui d’aucun homme » (Esaïe 52 : 14), c’est-à-dire que son visage était si défiguré par la cruauté des hommes qu’il en était rendu méconnaissable. La cruauté et la méchanceté de l’homme révélaient celui qui en était l’instigateur.

D’autres souffrances encore nous sont annoncées par le Ps. 88. Ici les Juifs et les soldats romains ne sont plus sur la scène. Christ est seul avec Dieu, « au jour de son grand courroux ». C’est l’heure entrevue au cours de son ministère, l’heure où Celui qui haïssait le péché devait

« ê t r e   f a i t   p é c h é »
pour l’homme, où Celui qui était « lumière » devait subir
l’heure des ténèbres, abandonné de Dieu,
« c o m p t é   p a r m i   l e s   t r a n s g r e s s e u r s »
ayant « livré son âme à la mort pour le péché » (Es. 53: 10, 12).

Nous ne sommes pas sauvés, l’expiation n’a pas été accomplie par les souffrances de Christ aux mains des hommes, ni par sa vie exemplaire, ni par sa soumission au Père. Notre rédemption, c’est-à-dire le paiement de notre dette à Dieu, n’a été réalisée, n’a été possible que par les souffrances supportées à notre place par un être saint que Dieu a agréé: son FILS. Dieu voulait une base juste: cette oeuvre puissante d’expiation, ce divin propitiatoire qui donne satisfaction complète à la conscience et au coeur.

Aujourd’hui, Dieu nous rencontre à la Croix. Le Christ « a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui ». C’est l’oeuvre de Dieu ; c’est lui qui a mis son Fils à mort.

Le voile, dans le temple de Jérusalem, est un type de Christ (Héb. 10 : 20) ; il fut déchiré en deux parties de

h a u t  e n  b a s ,
déchiré en partant du haut et non par le bas, comme l’auraient fait des hommes. Cela est un fait très important. Notre Seigneur n’est pas mort comme martyr pour sa propre cause, à cause de son enseignement – trop avancé pour son temps. – Il n’est pas mort non plus du mal que lui ont infligé les hommes. Il mourut par la volonté expresse de Dieu : « ce que son conseil avait à l’avance déterminé devoir être fait »(Act. 4 : 28). Ce fut un dernier sacrifice placé sur l’autel pour expier la dette humaine, pour abolir le péché (Héb. 9 : 26) , pour ouvrir à nouveau le chemin vers Dieu, pour venir à nous sur la base d’une justice parfaite et d’une grâce prête à être répandue.

Si l’on demandait: « qui mit le Seigneur à mort ? », la réponse serait : « les soldats romains ou les Juifs » ; mais aucune des deux réponses ne serait correcte. Les Juifs l’ont rejeté, et selon Actes 3: 15, ils sont responsables de l’avoir mis à mort. Cependant, ce sont les soldats romains qui l’ont crucifié. Effectivement, le fil de sa vie a été coupé par une main divine.

Un homme, mis à mort par crucifixion, vivait de deux à six jours sur la potence; la mort intervenait ensuite de faiblesse, d’exposition aux injures du temps ou autres causes extérieures. Mais Jésus de Nazareth, dont le corps était parfaitement sain, ne vécut que six heures sur la Croix. La cause de son agonie fut autre. Les meurtrissures, les clous ne l’ont pas tué, ni l’épée du Romain, car à ce moment-là, « Il était déjà mort ».

Il mourut donc, offrande volontaire, se substituant à nous, sous la main de Dieu, nécessité absolue si le péché humain devait être expié. « Il mourut pour nos péchés, d’après les Ecritures » (I Cor. 15 : 3). « C’est pourquoi le Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni les holocaustes, ni les oblations pour le péché. Alors j’ai dit: Me voici ! Je viens (selon ce qui est écrit de moi dans le livre) , pour faire ô Dieu, ta volonté. C’est en vertu de cette volonté que nous avons été sanctifiés par le sacrifice que Jésus a fait de son propre corps, une fois pour toutes » (Héb.10 : 5-7, 10).

Tu m’as jeté dans l’abîme, disait Jonas (2 : 3) voyant, par delà les marins, Dieu lui-même. Jésus, selon le Ps. 88 : 6, laissant de côté Juifs et soldats romains, disait: « Tu m’as mis dans une fosse profonde, dans des lieux ténébreux, dans des abîmes ». « Ta fureur s’est appesantie sur moi ».

Ce sont là les souffrances du Christ à notre place: anéanti par la colère de Dieu, écrasé par des angoisses infinies, retranché de la terre des hommes par la main de Dieu.

Nous sommes, nous les êtres humains, sur le chemin de la mort, de l’abîme. Pour nous sauver, Christ devait y descendre,

s o u m i s   à   l a   s o u f f r a n c e

Mais « Il contemplera le fruit de ses labeurs et il en sera rassasié de joie. Il justifiera un grand nombre d’hommes par la connaissance qu’ils auront de Lui, et lui-même se chargera de leurs iniquités ». Au Christ soient la louange, l’honneur, la gloire et la force, aux siècles des siècles ! Amen.

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