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A propos de resurrection

Assurément Pâques est la plus significative des fêtes chrétiennes. La résurrection corporelle de notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, vainqueur de la mort, ne fut-elle pas le moteur de l’expansion fulgurante de la bonne nouvelle au temps des apôtres? Elle demeure au centre du conseil de Dieu, aussi bien pour le jugement des impies que pour la rédemption des croyants.

Vus déjà comme ressuscités avec Christ (Eph 2.6), les siens sont invités à chercher les choses qui sont d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu (Col 3.1), afin de vivre dès maintenant, non plus selon les désirs humains, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui reste à vivre dans la chair (1 Pi 4.2). Avant sa propre résurrection, le Fils de Dieu s’était déjà révélé comme tel, en ramenant à la vie 3 personnes:
-une fillette de 12 ans: la fille de Jaïrus (Marc 5.38-43),
-un jeune homme: le fils de la veuve de Naïn (Luc 7.11-15),
-un adulte: son ami Lazare (Jean 11).

De ces trois cas émanent 4 aspects de la vie nouvelle communiquée au chrétien «né de nouveau», Ils peuvent, non seulement rafraichir nos souvenirs, mais ranimer notre vie et réactiver notre témoignage.

1. Marcher (Marc 5.42)

Marcher, c’est faire des pas, se déplacer. C’est prouver qu’on vit. «La vie est dans le mouvement», a dit Aristote, qui fut le précepteur d’ Alexandre le Grand, et qui élabora un système basé sur une conception rigoureuse de l’univers. On rapporte que des philosophes grecs, réunis pour s’interroger gravement au sujet du mouvement, trouvèrent la réponse lorsque l’un d’eux se mit à marcher! En marchant, la fillette ne pouvait donner meilleure preuve de son retour à la vie.

Le croyant est passé de la mort à la vie (Jean 5.24 ). Comme Christ est ressuscité d’entre les morts, écrira Paul aux Romains (6.4), il faut que nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Une vraie conversion à Jésus-Christ entraîne un changement complet de mentalité, d’attitude envers Dieu et de comportement, visible dans tous les domaines de la vie. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (2 Cor5.17).

Mais la marche chrétienne est bien plus qu’un simple départ, même enthousiaste, à prendre avec Jésus-Christ! Celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché (1 Jean 2.6). La vie de Jésus ici-bas fut une longue et douloureuse marche, résolue et obéissante, jusqu’à la mort sur la croix (Phil 2.8). Chaque jour sa compassion rejoignait les souffrances et les misères des hommes, jusqu’à ce don volontaire ultime de sa vie à la croix, en sacrifice pour le péché, en rançon des offenses des hommes. Il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux (2 Cor 5.15). Comme autrefois à Pierre, il dit à chacun des siens: Toi, suis-moi (Jean 21.19): La résolution inflexible de Jésus dans sa marche lui venait sans doute du but qu’il n’a cessé de voir se dresser toujours plus devant lui: la croix, avec ses conséquences rédemptrices (Héb 12.2). C’est dans cette même attitude, lucide et inflexible, que les enfants de Dieu sont invités à marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire (1 Thes 2.12).

Dès lors, pourquoi tant de chrétiens semblent-ils tourner en rond, comme dans un giratoire, sans jamais prendre la bonne sortie, ou même, pire encore, faire du surplace? La vie de Dieu en eux a-t-elle pris fin? Est-elle étouffée par les soucis de la vie? Seraient-ils devenus eux-mêmes le but de leur brève existence? Vous couriez bien: qui vous a arrêtés ? demandait Paul aux Galates (5.7), lui qui courait vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus (Phi13.14). L’illustre exemple de l’apôtre est-il encore capable d’inspirer un élan retrouvé dans leur marche chrétienne à des croyants tellement occupés aujourd’hui?

2. Manger (Marc 5.43)

C’est bien connu: la marche ouvre l’appétit. L’effort épuise les forces; il faut les réparer. Aussi, quels soins ne donne-t-on pas à la nourriture des athlètes! Pour mieux réussir, chacun profite des progrès de la diététique. Mais, à l’inverse, les nourritures de l’âme et de l’esprit sont livrées au gré de chacun. Celles offertes de nos jours s’éloignent de plus en plus de ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable, digne d’approbation, vertueux et digne de louange, selon la recommandation aux Philippiens ( 4.8). Que de mélanges indigestes, voire empoisonnés, ne sont-ils pas proposés, même aux enfants sans défense ni discernement, par une publicité sans scrupule ni retenue !

Instruits par la loi de Dieu, Daniel et ses compagnons refusèrent courageusement les mets délicats du roi Néboukadnetsar (Dan 1). Tout aussi catégoriquement, le chrétien doit refuser le menu du prince de ce monde. il s’en portera mieux à tous égards. A ses disciples Jésus déclara: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre (Jean 4.34). il leur a laissé un double exemple:
-pour les soins que les siens se doivent les uns aux autres, à la suite du Maître qui s’est abaissé pour leur laver les pieds (Jean 13.15);
-face aux souffrances à endurer en suivant ses traces (1 Pi 3.21).

Obéir pour servir, c’est de cela que Jésus s’est nourri. C’est ce qui forma sa personnalité. L’imiter dans ce choix sera le moyen de lui ressembler et de le rendre visible. Tes paroles se sont trouvées devant moi, et je les ai dévorées; tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon coeur (Jér 15.16).

3. Parler (Luc 7.15)

Comme le mouvement, la parole est un signe de vie. Les morts ne parlent plus, sinon par l’exemple de leur vie. A cet égard, l’Ecriture ne rapporte aucune parole d’Abel; et pourtant il est le seul témoin de la foi dont il est dit qu’il parle encore (Héb 11.4 ). Revenu à la vie, le jeune homme se mit à parler. Mais la Bible ne rapporte aucune parole de personnes dans ce cas, sauf celles de Christ ressuscité. Même Paul ne fut pas en mesure de rapporter des paroles entendues au troisième ciel, ineffables qu’il n’est par permis à un homme d’exprimer (2, Cor 12.4). On peut donc, à bon droit, se montrer extrêmement réservé face aux témoignages de certaines expériences de «vie après la vie» .

La parole véhicule un message d’une personne à l’autre. Dieu a parlé aux hommes par la création (Rom 1 ), la conscience (Rom 2) et l’Ecriture (Rom 3); mais, plus encore que tout autre moyen, par Jésus-Christ, appelé «la Parole» (Jean 1,1-18, Héb 1.1-2). Parler est le propre du croyant: J’ai cru, c’est pourquoi j’ ai parlé! (2 Cor 4.13). Les apôtres en ont payé le prix (Act 4.20). Ils ont vécu et démontré que c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Luc 6.45).

Le Fils a fait connaître le nom du Père aux hommes qui furent ses disciples (Jean 17,26). Ces derniers, à leur tour, ont à faire connaître le Christ à leurs contemporains, par le témoignage, oral ou écrit, mais confirmé par leur vie. Le salut est à ce prix: Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé (Rom 10.9). C’est encore par la parole de leur témoignage courageux jusqu’à la mort, que les enfants de Dieu vaincront l’accusateur de nos frères (Apoc 12.10).

Il ne coûte pas de parler d’une personne qu’on aime. Alors, laissons-nous remplir de l’amour de Dieu répandu dans nos coeurs par le Saint- Esprit (Rom 5.5), pour dire, comme de fidèles témoins, que le Seigneur est réellement ressuscité (Luc 24.34). A parler de Christ comme l’Ecriture en parle.. nous ne perdrons ni notre temps ni notre récompense.

4. Etre avec lui (Jean 12.2)

Les avoir avec lui (Marc 3.14 ) fut le premier désir du Seigneur, lors du choix de ses 12 disciples, avant même de les envoyer en mission. Voilà bien de quoi nous rappeler les priorités divines: «être» d’abord «faire» ensuite. Dans les milieux évangéliques, eux aussi gagnés par le stress, souvenons-nous d’être d’abord à l’écoute de la parole de Dieu, avant l’action qu’elle inspire et oriente. L’autre extrémité de la trajectoire du chrétien, ne serait-ce pas de quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur (2 Cor 5.8)?

Entre l’appel à le suivre sur terre et l’appel à le rejoindre au ciel, pour être toujours avec le Seigneur (1 Thes 4.17), se situe toute la traversée de la vie, avec l’appui de la dernière promesse aux siens, avant de les quitter: Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Mat 28.20). Ainsi donc, chaque jour, bon ou mauvais, peut être vécu dans la foi en son secours et sa direction toujours fidèle. Pour fortifier leur marche, nourrir la foi et inspirer leur témoignage, le Seigneur n’a-t-il pas pourvu les siens de rencontres privilégiées à sa table? Chaque occasion d’être ainsi son invité à un repas avec lui constitue, pour le racheté de Jésus-Christ, un avant-goût du ciel. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (Apoc 3.20). Au-delà de toute mesure, le Seigneur donne une preuve émouvante de son amour, à l’Eglise qui l’a mis à la porte. Sans se lasser, il frappe encore, pour offrir le réconfort de son intimité retrouvée à celui qui lui ouvrira… enfin! Quel authentique enfant de Dieu voudra rester enfermé en lui-même, et priver son Seigneur et Sauveur d’une rencontre à sa table à la prochaine occasion ?

Oui, la résurrection de Jésus Christ rappelle puissamment aux siens l’attente placée en eux pour:
1. une vie nouvelle visible, rappelant la sienne;
2. une nourriture nouvelle puisée dans sa Parole de vérité;
3. un langage nouveau: le témoignage chrétien;
4. une union réconfortante avec lui, prélude de l’éternité.

Ce programme condensé de la vie chrétienne normale est offert à tous, par celui qui a été livré pour nos offenses, et ressuscité pour notre justification (Rom 4.25). Sans Christ ressuscité nous serions sans esperance et sans Dieu dans le monde (Eph 2.12).

Avec la parole de Dieu, ne cessons donc pas d’affirmer notre foi dans la résurrection corporelle de Jésus-Christ, installé désormais comme intermédiaire unique et suffisant entre Dieu et les hommes non par la loi d’une ordonnance charnelle, mais par la puissance d’une vie impérissable (Héb 7.16). C’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur (Héb 7.25).

J.C.
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