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Coeur à coeur

Vie chrétienne

Le cœur est un « organe musculaire creux, contenu dans la poitrine, qui provoque et règle la circulation du sang » (Quillet). Si le cœur cesse de battre, l’homme meurt. La science médicale a réussi des transplantations.

Au figuré, il est considéré comme le siège des sentiments, des affections, des pensées, de l’esprit. On parle « d’un homme sans cœur », « d’un homme de cœur », « avoir du cœur à l’ouvrage », « avoir quelque chose sur le cœur », « avoir quelque chose à cœur », « aimer quelqu’un de tout son cœur », « avoir un élan du cœur », « n’avoir point de cœur », ou encore « avoir un double cœur ». On peut aussi « ouvrir son cœur ».

Nous connaissons tous les deux célèbres aphorismes: « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas » (Pascal, 1623-1662), et « Les grandes pensées viennent du cœur » (Marquis de Vauvenargues, moraliste français, 1715-1745).

Que dit la Bible sur le cœur?

Dieu, qui a fait l’homme a son image, possède lui-même un cœur qui bat pour nous. Il a un cœur de père. Il peut souffrir dans son cœur. Mais comme il est justice, sainteté, amour, il ne peut avoir un cœur mauvais. Son cœur de Père ne projette que des choses « qui concourent au bien de ceux qui l’aiment » (Rom 8.28).

« L’Eternel sonde tous les cœurs » (1 Chron 28.9). « Il éprouve les reins et les cœurs » (Jér 11.20). « Moi, l’Eternel, je sonde le cœur » (Jér 17.10). « Et Sa Parole sonde les pensées et les intentions du cœur » (Héb 4.12). Rien ne lui échappe, aucune pensée, aucune parole, aucun acte de notre part.

Qu’en est-il de l’homme?

« Le cœur est tortueux par dessus tout, et il est incurable » (Jér 17.9). « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi » (Mat 15.8). « C’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages, blasphèmes. » (Mat 15.19) Depuis que le péché est entré dans le monde par un seul homme, tous les hommes sont devenus pécheurs. Quelqu’un a dit: "Le plus grand ennemi, c’est le moi", le cœur non régénéré.

« C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. » (Mat 12.34) La bouche de l’homme trahit ce qu’il a dans le cœur. Et c’est par le cœur que le travail de Dieu commence. Il y produit la tristesse, mais aussi le repentir, si je suis prêt à lui confesser mes péchés, mes défaillances, mes faiblesses. Pourquoi le fait-il ? Parce qu’il nous aime et désire nous accorder son pardon. Il y a pourvu totalement: le Seigneur est mort sur la croix pour porter mes péchés et pour me donner un cœur nouveau. Un cœur transplanté: « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ez 36.26). Un cœur nouveau, voilà par quoi Dieu commence.

Bien plus encore, « Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs » (Gal 4.6). Avec des cœurs renouvelés et habités par Dieu, nous sommes rendus capables de suivre Celui qui « est humble et doux de cœur » (Mat 11.29). « Christ habite maintenant par la foi dans nos cœurs » (Eph 3.17). Quelle merveilleuse réalité.

Avec le Seigneur « notre cœur bouillonne d’une bonne parole. » (Ps 45.1) Les premiers chrétiens persévéraient dans la marche avec le Seigneur « avec joie et simplicité de cœur. » (Act 2.46) Anne pouvait dire: « Mon cœur s’égaie en l’Eternel. » (1 Sam 2.1) Dieu avait répondu à ses cris de détresse. Le Psalmiste aussi pouvait dire: « Tu as mis la joie dans mon cœur » (Ps 4.7); « Mon cœur s’est réjoui dans ton salut.» (Ps 13.5) Posséder Christ dans nos cœurs ne relève pas de la fiction, mais c’est l’ancre la plus sûre d’une vie humaine.

Un des buts du rassemblement des chrétiens est de rendre un culte à Dieu, donc de l’adorer, de le magnifier et de le louer pour ce qu’il est et pour ce qu’il a fait pour nous, en nous et ce qu’il va faire encore. Ainsi Paul fait-il cette recommandation aux Colossiens: « Que la paix règne dans vos cœurs… chantant de vos cœurs à Dieu » (Col 3.15-16).

Les disciples, après avoir partagé quelques heures avec Jésus sur le chemin d’Emmaüs, étaient puissamment encouragés, stimulés, motivés: « Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures?» (Luc 24.32) Quelle rencontre marquante, quand nous laissons parler Jésus à travers l’Ecriture. C’est du direct, du cœur à cœur.

C’est ce qui pousse l’auteur de l’épître aux Hébreux à nous exhorter : « Il est bon que le cœur soit affermi par la grâce » (13.9) pour « offrir sans cesse à Dieu, par Jésus, le fruit de lèvres qui confessent son nom » (13.15). Voilà la confession d’une église: prier et chanter Dieu. C’est aussi le lieu où « notre coeur se réjouira en Dieu.» (Ps 33.21)

Dieu regarde au cœur, et non aux paroles ou à notre parure extérieure. Chantons lui notre amour et notre admiration, et exprimons-lui toute notre affection profonde de cœur, car il est dit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. » (Mat 22.38) Nous ferons alors l’exprérience que « de l’abondance du coeur, la bouche parle. »

Acceptons l’invitation de Jésus: « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi .» Une invitation personnelle de Jésus à chacun d’entre nous à lui ouvrir la porte de notre cœur (Apoc 3.19-20).

Avoir le Seigneur dans nos cœurs est le don le plus prestigieux.

Notre monde postmoderne en pleine dérive émotionnelle a besoin de voir des hommes et des femmes aux cœurs transformés par le Christ.

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.