Dossier: La délivrance du péché
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Obéissance ou légalisme ? De quoi parle-t-on ?

Vous est-il déjà arrivé, en croyant obéir à un commandement de Dieu, de vous faire traiter de légaliste ?
Le mot « légalisme » ne se trouve pas dans le Petit Larousse. Il faut chercher dans un dictionnaire plus complet pour trouver comme définition :

– « Souci de respecter la lettre de la loi et les formes qu’elle prescrit.
– (Souvent péjoratif) Attitude de celui qui respecte rigoureusement la lettre de la loi. » Le mot ne se trouve pas dans la Bible, mais on y trouve plusieurs indications sur l’obéissance.

L’obéissance de détail n’est pas condamnée :

« Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Matt 5.19)

L’obéissance partielle est insuffisante :

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. » (Matt 23.23)

L’obéissance à la loi de Moïse n’est plus pour le chrétien :

Au sujet de la circoncision : « C’est pourquoi je suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de la débauche, des animaux étouffés et du sang. » (Actes 15.19-20)
Toutefois la loi nous est toujours utile : « Car il est écrit dans la loi de Moïse : “Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le grain.” Dieu se met-il en peine des bœufs, ou parle-t-il uniquement à cause de nous ? » (1 Cor 9.9-10) Paul se sert de cette instruction de la loi pour justifier l’aide financière aux serviteurs de Dieu.

L’obéissance aux lois « fabriquées » est totalement condamnée :

« Si vous êtes morts avec Christ aux principes élémentaires du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes : Ne prends pas ! ne goûte pas ! ne touche pas ! préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ? Ils ont, en vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais cela est sans valeur réelle et ne sert qu’à satisfaire la chair. » (Col 2.20-23)

L’obéissance à la loi ne rend pas juste :

« Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi. » (Gal 2.16) « Que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : “Le juste vivra par la foi.” Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : “Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.” » (Gal 3.11-12)

« Trop » obéissant ?

Certainement pas, mais on peut manquer d’équilibre. Par exemple, je participe à toutes les activités de l’église pour obéir au Seigneur et pendant ce temps je néglige mes enfants ou mes parents. C’est ce que Jésus reproche aux pharisiens : « Vous rejetez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Car Moïse a dit : “Honore ton père et ta mère” ; et : “Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.” Mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : “Ce dont j’aurais pu t’assister est corban”, c’est-à-dire, une offrande à Dieu, vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère, annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. » (Marc 7.9-13)

« Mal » obéissant ?

– J’obéis par peur d’être puni ; ce n’est pas un motif noble, mais c’est un motif utile (Rom 13).
– J’obéis pour une récompense, pour que Dieu me bénisse. Oui, Dieu nous bénit quand nous obéissons : « Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » (Éph 6.2-3) Mais Dieu ne nous est pas redevable parce que nous obéissons. En règle générale, la bénédiction de Dieu découle de sa grâce et pas de notre comportement.
– J’obéis pour être vu des autres et être loué. Dans ce cas, j’ai déjà ma récompense sur la terre.

Conclusion

Ne jugeons jamais les motifs qui poussent mon frère à obéir, et pour ce qui nous concerne, ne faisons pas trop d’introspection, mais cultivons le désir de vouloir plaire à Dieu par notre vie.

Et si on me traite de légaliste ? Examinons honnêtement devant Dieu le bien-fondé de cette critique. Si elle est infondée, disons comme Paul : « Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain. […] Celui qui me juge, c’est le Seigneur. » (1 Cor 4.3-4)

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Dossier : La délivrance du péché
 

Regard Jean
Jean Regard est retraité de l’Education Nationale, il vit dans le Sud Ouest de la France, et s’implique dans son assemblée locale. Il gère les abonnements pour Promesses.