Note sur Phillipiens 3.10-11
« Que je le connaisse ainsi, lui et la puissance de la résurrection ! Que je connaisse la communion avec ses souffrances, en me rendant conforme à lui dans sa mort, afin de parvenir, si possible, à la résurrection des morts ».
L’expression « se rendre conforme à Christ dans sa mort » peut être rendue par « prendre et porter sa croix ». Cet effort de foi -porter sa croix -est la condition nécessaire et suffisante pour-être associé, comme Paul, à « la puissance de sa résurrection ».II ne s’agit pas là d’une oeuvre, ni d’un mérite. Notre croix n’est autre que celle même du Christ.
« J’ai été crucifié avec Christ », dit ailleurs l’apôtre. Cette position de foi simple entraîne une connaissance glorieuse, intime, celle du Christ ressuscité, vivant et agissant en nous et par nous. Cela est clairement confirmé par Il Cor. 13: 5, où l’on voit des chrétiens superficiels exhortés à retourner à la foi, plutôt qu’aux dons qui les caractérisaient, car dans la foi en Christ il y a tout: pardon et gloire par sa présence.
C’est ainsi qu’ils pouvaient découvrir :
« Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père; nous vivons nous aussi d’une vie nouvelle. En effet, puisque nous avons été identifiés avec lui par une mort semblable à la sienne, de même nous serons unis à lui par une résurrection semblable à la sienne (Rom. 6 : 4, 5).
Mais que faut-il entendre par « si possible », car ces deux mots posent un problème ?
L’expression grecque, rendue par « si possible » à tort, signifie à peu près « pour voir si… », c’est-à-dire sans aucune idée de possibilité ou d’impossibilité. Cela permettrait de dire: « Si je me plonge complètement, moi, dans la mort du Seigneur (prenant et portant sa croix) , je sais que je connaîtrai pleinement la gloire de sa résurrection, dès maintenant, dans ma vie de croyant ».