Etude biblique
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Les quatre bonheurs du Psaume 32

Quand nous nous sentons coupables, nous avons hautement besoin de l’Écriture pour nous assurer que Dieu ne nous rejettera jamais, et que rien ne nous séparera de son amour. C’est sa Parole qui nous donne la paix. Ce psaume est précisément un remède réservé aux « mutilés » du péché, en rupture avec Dieu. On trouve au début de ce psaume le terme étrange de mashil, parfois traduit par « instruction ». En l’intitulant ainsi, David désire certainement donner à son expérience du péché et du pardon une valeur universelle. Puissions-nous tous goûter la réalité de ce bonheur primordial.

I. Le bonheur dans le pardon divin (1-5)

L’essence de tout bonheur se trouve dans le pardon des péchés. L’homme ne peut absolument pas s’approcher de Dieu et se sauver lui-même – même si, contrairement à l’animal, il est un être moral et religieux, car Dieu « a mis la pensée de l’éternité dans le cœur humain. » (Ecc 3.11). Parce que Dieu se plaît à faire miséricorde, et parce qu’il aime ses créatures, il a conçu un moyen de contrer notre impuissance à le rejoindre. Il a trouvé en son propre Fils le sacrifice qui nous donne la paix et la réconciliation avec Lui. Pour tout croyant : c’est l’importante doctrine de l’imputation, que Paul éclaire dans son chapitre sur la justification par la foi (Rom 4.7-8 ; cf. 2 Cor 5.19, 21).

Le bonheur est aussi pour celui qui vient à Dieu d’un cœur sincère, débarrassé de toute fraude ou hypocrisie naturelle (Jér 17.9). Là encore, l’expérience de la grâce de Dieu est fondamentale (Héb 13.9). L’auteur de l’Épître aux Hébreux nous exhorte à « nous approcher avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience » (Héb 10.22 ; cf. Ps 120.2).

La voie du bonheur : l’affliction et la confession des péchés

Les v. 3-4 rappellent ce qui se produit lorsque le péché n’est pas confessé au Seigneur :

    – « je me suis tu » : nous cherchons à cacher le mal qui nous ronge ;
    – « sans arrêt je gémissais » : notre conscience est lourde, notre état maladif ; notre âme manque de repos intérieur ;
    – « ta main s’appesantissait sur moi » : Dieu se sert de sa main appesantie pour nous affliger, afin de nous pousser à entrer dans la voie du véritable bonheur, par la confession de nos fautes : « Car ma vie s’évanouit comme une fumée, mes dernières forces se sont consumées. Comme l’herbe coupée, mes facultés ont perdu toute fraîcheur » (Ps 102.4-5, version des Psaumes en français courant ; cf. aussi Ps 39.11 ; Job 13.21).

Confession et repentance (v. 5)

Le pécheur non repentant souffre sous un poids terrible, jusqu’au moment où il confesse au Seigneur ce qui cloche dans sa vie. Je reconnais mon péché et m’en humilie en demandant pardon pour tout le mal causé au Seigneur, et peut-être aussi à mon prochain, mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes frères et soeurs dans la foi.

Dieu répond en pardonnant mon iniquité.

C’est le pardon complet, en vertu de l’œuvre de la rédemption de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection. Ainsi, Dieu efface de « mon compte » mon péché. Le Seigneur s’en est chargé, il l’a porté à la Croix. Ce pardon est une certitude pour moi. Il est pour le présent et pour l’avenir. Je suis libéré du péché, et je refuse l’incitation de la chair et de Satan à retomber dans mes anciens péchés. C’est ce que confirment les passages suivants : 1 Jean 1.7, 9 ; Ps 103.12 ; És 43.25 ; Mich 7.19.

Nous trouvons cette merveilleuse doctrine de l’imputation et du pardon résumée comme suit : « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte ! Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur. » (Pr 28.13-14).

II. Le bonheur de la protection divine (6-7)

Au jour du Jugement, Dieu ne se laissera plus trouver ; il ne prononcera plus que sa sentence finale contre le pécheur qui ne s’est pas confié dans le Seigneur : « Ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront pas. » (Pr 1.27 ; cf. Os 5.6 ; Sop 2.2-3).

Mais pour l’âme pardonnée, il y a totale sécurité auprès du Seigneur. Même en temps de « déluge de grandes eaux », celles-ci ne l’atteindront pas. Elle est gardée comme Noé dans l’arche. Dieu est le garant de sa sécurité éternelle. Cela n’entraîne pas que le croyant soit exempt d’afflictions, mais il a l’assurance absolue que son Sauveur est avec lui. Endurer des afflictions pour le nom des Christ a une grande valeur dans la perspective de l’éternité. L’Éternel est notre bouclier et notre forteresse (Deut 32.10 ; Ps 18.17 ; Ps 27.5).

III. Le bonheur de la direction divine (8-10)

Dieu nous garantit ici sa divine direction en toute circonstance. Le Guide divin le fait de façon constructive, corrective s’il le faut. Quatre aspects positifs de sa direction :

    – il nous instruit,
    – il nous enseigne le chemin que nous devons suivre,
    – il nous conseille,
    – il veille sur nous.

Comment Dieu nous donne-t-il ses directives ?

    – par sa Parole inspirée, lors de notre méditation personnelle ou d’une prédication, quand un passage s’impose à notre esprit, sous forme d’instruction, d’exhortation, ou d’avertissement ;
    – par des conseils de personnes que Dieu met sur notre chemin à des moments opportuns ;
    – par les circonstances qu’il permet ;
    – par l’épreuve, l’affliction, la souffrance.

Voulons-nous marcher avec intégrité et humilité à la suite d’un tel Guide ? (cf. Ps 101.2 ; Ps 25.8, 12 ; Pr 2.11 ; 4.11-12 ; 6.22 ; Col 1.9-10).

Et si nous nous soustrayions à la correction divine ? (v. 9)

Les exemples donnés par le cheval et surtout le mulet typifient « la sottise » (Pr 26.3). La sottise et la folie des hommes les abaissent au niveau animal (Ps 10.14,21 ; 35.14 ; 49.11,13,21 ; 73.22 ; 92.7 ; Pr 12.1 ; 30.2 ; Job 11.12). Ils sont alors sans intelligence ni reconnaissance (És 1.3 ; Jér 8.6). Or, bien des animaux doivent être bridés pour être dirigés (2 Rois 19.28 ; És 30.28 ; 37.29 ; Éz 19.4).

Cette exhortation démontre combien nous avons besoin de rester à l’écoute de Dieu. De même que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28), nous savons que les souffrances et les afflictions ont pour but de nous rapprocher de Dieu, de nous purifier des scories de notre ancienne nature. Nous devons savoir que conjointement, les souffrances font aussi partie de la création déchue, qui gémira de son état jusqu’au « rétablissement de toutes choses dont les prophètes ont parlé. » (Act 3.21).

Contraste entre le méchant, impie, pervers et le juste

Si les souffrances sont le lot de tous les humains, il n’en est pas moins vrai que des souffrances inutiles transpercent celui qui s’écarte de la voie du Seigneur et qui se conduit comme un mulet. Tandis que « ceux qui comptent sur Dieu » ont confiance en lui. Ils sont environnés de sa bonté et de sa grâce.

IV. Le bonheur de la reconnaissance envers Dieu (v. 11)

Encore une triade pour terminer ce magnifique psaume, un triple privilège pour ceux qui sont « droits de cœur » :

    ? Réjouissez-vous en l’Éternel !
    ? Égayez-vous, justes !
    ? Jetez des cris de joie !

Joie et louange font partie intégrante de la vie d’une personne pardonnée de ses péchés par Jésus-Christ.

Conclusion

Quelle merveille que ce psaume ! Il nous enseigne à saisir toute la portée du pardon divin en Christ. À cheminer humblement vers l’éternité, en nous repentant si nous avons péché. Il nous enseigne aussi à nous laisser instruire par la Bible pour découvrir la voie que Dieu nous a destinée. Il y a de quoi nous réjouir en lui.

C’est ce que Paul, en prison à Rome, recommande aux Philippiens :
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dis : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » (Phil 4.4-5).

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.