La Bible : quel cadre interprétatif ?
La Bible est un livre qui est étudié depuis des siècles, et il en existe aujourd’hui toutes sortes de lectures : par exemple, la lecture fondamentaliste soutient que le texte inspiré doit être interprété littéralement ; les lectures libérales rejettent la pleine inspiration de la Bible ; les lectures idéologiques cherchent à légitimer des luttes sociales ou politiques, etc. Si un seul et même texte peut aboutir à des lectures si diverses, c’est parce que ces approches mettent en œuvre des méthodes d’interprétation qui divergent entre elles, et non parce que le texte n’aurait pas un sens bien défini1. C’est pourquoi, il nous paraît essentiel de nous interroger sur le cadre interprétatif qui découle du statut de « Parole de Dieu » de la Bible. Auparavant, nous ferons deux remarques générales : l’une concernant la notion de lecture non littérale, l’autre relative à la notion d’approche neutre d’un texte.
Deux questions préalables
La lecture non littérale : une porte ouverte à toutes les interprétations ?
Face au danger du subjectivisme, la tentation peut être grande de penser que la seule lecture acceptable de la Bible est la lecture « littérale »2 . Or il est clair que les paroles de Jésus lui-même ne doivent pas toujours être comprises de cette façon : ainsi en est-il lorsqu’il dit à Nicodème qu’il lui faut naître de nouveau (Jean 3.3), ou lorsqu’il propose à la femme samaritaine de lui donner à boire (Jean 4.10), ou encore lorsqu’il encourage à manger sa chair et boire son sang (Jean 6.53). En fait, « pour que Dieu se fasse comprendre, il n’est pas nécessaire qu’il parle un langage littéral au sens restreint, mais qu’il parle le langage ordinaire. Or le langage ordinaire n’est pas littéral […] Le langage biblique doit donc être interprété selon l’usage et les conventions de langage en cours à l’époque de rédaction de chaque texte, et non pas selon la préconception illusoire qu’est le littéralisme.3 » Une lecture non « littérale » ne conduit donc pas à un subjectivisme total, puisque le processus d’interprétation se fait en tenant compte des conventions linguistiques, littéraires, culturelles, etc. qui existaient lorsque le texte a été écrit. Bien sûr, si aucun élément n’oriente vers l’abandon du sens « littéral », c’est ce sens qu’il faut retenir. Cela semble d’ailleurs ressortir de ce que dit Paul aux Corinthiens, lorsqu’il affirme ne pas leur écrire autre chose que ce qu’ils lisent et comprennent (2 Cor 1.13). Avec une telle ligne de conduite, nous nous garderons du subjectivisme total qui permet de faire dire au texte ce qu’on veut bien lui faire dire, ainsi que du présupposé littéraliste, qui en ne tenant pas compte de certaines données culturelles et linguistiques, peut conduire à des lectures erronées.
L’interprétation d’un texte peut-elle être neutre ?
Bien que l’interprétation d’un texte dépende de conventions et de facteurs bien précis, elle dépend aussi de nos présupposés4. Par exemple, celui qui nie l’existence des miracles considérera que les récits bibliques qui parlent de miracles sont des mythes ou des légendes. Comment dès lors est-il possible d’adopter les présupposés bibliques, si toute interprétation est fonction des présupposés de l’interprète ? Plusieurs éléments de réponse peuvent être donnés.
Tout d’abord, il faut relever qu’aucun lecteur ne peut échapper totalement au sens du message divin. En effet, d’un côté, personne n’échappe complètement à la connaissance de Dieu et de la vérité, ne serait-ce que par le biais de la création (Rom 1.19-21) et de la conscience (Rom 2.15) ; d’un autre côté, l’Écriture permet de rendre sage le simple (Ps 19.7) et de lui donner du discernement (Ps 119.130).
Ensuite, s’il est vrai que l’interprète est influencé par ses présupposés dans sa compréhension du texte, ces derniers ne l’empêchent pas de percevoir que d’autres lectures existent, mais ils lui font simplement écarter celles qui sont en conflit avec eux.
Enfin, l’Esprit peut conduire l’interprète à accepter une nouvelle compréhension du texte étudié, l’amenant à modifier certaines de ses croyances et sa compréhension d’autres textes bibliques. Il existe ainsi une spirale vertueuse, qui, à force d’aller-retour entre le texte et sa compréhension corrigée, amène progressivement le lecteur à une compréhension plus juste des Écritures.
Il est vrai que toute interprétation présuppose certaines convictions doctrinales, comme l’inspiration de la Bible par exemple. Cela induit une interprétation des Écritures, de laquelle est ensuite tirée une théologie, qui à son tour va influer sur l’interprétation des textes. Mais comme le relève J. Packer, « ce n’est pas un cercle vicieux, du point de vue logique, car ce n’est pas un système qui permet de présupposer ce qui serait à prouver, mais une suite d’approximations successives, méthode fondamentale à toutes les sciences.5 »
C’est donc en partant de la conviction que la Bible est pleinement Parole de Dieu et parole humaine6, que nous allons maintenant réfléchir au cadre interprétatif que cela induit.
La Bible est Parole de Dieu : implications herméneutiques
Un texte divin
• Un texte accessible
En tant que Créateur, Dieu connaît bien mieux que nous nos limites, aussi pouvons-nous avoir la certitude que, s’il a décidé de se révéler à nous par le biais de la Bible, alors il s’agit d’un texte qui nous est accessible.
En même temps, la Bible contient des textes difficiles à comprendre (2 Pi 3.16), ainsi que des enseignements qui correspondent aux différents stades de la maturité chrétienne (Héb 5.12), ce qui nous incite à chercher la pensée de Dieu en progressant dans notre compréhension des Écritures.
• Un texte vrai, sans erreur, sans contradiction
Dieu ne ment pas (Nom 23.19), aussi nous pouvons avoir la certitude que ce qu’il dit est la vérité. Comme il est également omniscient (Héb 4.13) et immuable dans son être (Jac 1.17) et ses desseins (Ps 33.11), rien de ce qu’il affirme n’est susceptible d’être à corriger à cause du fait qu’il ne connaîtrait pas telle ou telle chose du passé, du présent ou de l’avenir, ou du fait qu’il aurait changé d’avis. Par conséquent, tout ce qu’il y a dans la Bible est vrai, et ne peut ni se contredire, ni contenir d’erreur.
Tout texte biblique doit donc être interprété à la lumière du reste de l’Écriture, en accord avec le reste de l’Écriture. Il s’agit d’une règle fondamentale de l’herméneutique chrétienne : l’Écriture interprète l’Écriture. Jésus lui-même a appliqué ce principe en répondant au diable, « il est aussi écrit », lorsque ce dernier cherchait à le faire chuter en lui citant un verset de l’Ancien Testament (Mat 4.6-7).
• Un texte qui fait autorité
Dieu est le Seigneur des seigneurs (Deut 10.17), c’est-à-dire celui qui a autorité sur toutes choses. Puisque la Bible est sa Parole, tout ce qu’elle dit doit avoir pleine autorité pour nous : c’est notre pensée qui doit s’incliner devant certains enseignements qui paraissent paradoxaux (existence du mal et parfaite bonté de Dieu ; responsabilité humaine et souveraineté divine), et non la Bible qui doit être « revue et corrigée » pour répondre à nos critères de logique.
Dans le même ordre d’idée, nous ne pouvons souscrire aux approches herméneutiques qui affirment par exemple, qu’il faut faire le tri dans la Bible entre ce qui est parole d’homme et ce qui est véritablement Parole de Dieu, et ce, quel que soit le critère de tri retenu (cohérence scientifique, distinction entre faits historiques et ce qui est du domaine de la foi, etc.). En effet, en agissant de la sorte ce n’est plus le texte biblique qui a autorité sur l’interprète, mais c’est ce dernier qui prend autorité sur le texte biblique, c’est-à-dire, finalement, sur Dieu lui-même !
• Un texte qui délimite ce que nous pouvons connaître de Dieu
Dieu n’appartient pas au domaine du créé, puisqu’il est le Créateur de toutes choses et qu’il est Esprit (Jean 4.24). Nous ne pouvons donc le connaître que dans la mesure où il se révèle à nous, et nous ne pouvons connaître de lui que ce qu’il a décidé de nous révéler (Deut 29.29). Gardons-nous donc de chercher à aller plus loin que ce que Dieu a décidé de nous révéler, en nous égarant dans des spéculations, notamment lorsque cela concerne sa personne.
• Un texte qui peut nous dépasser
Les pensées de Dieu nous dépassent (És 55.8-9), non seulement parce qu’il est Dieu, mais également parce que notre perception des choses est faussée par le péché (Éph 4.17-18), et que notre connaissance est limitée (1 Cor 13.12). Aussi, c’est avec une grande humilité qu’il nous faut aborder le texte biblique, en sachant accepter certaines affirmations claires que nous n’arrivons pas à « mettre en équation ».
• Un texte dont le sens peut dépasser la pensée de son auteur humain
Les auteurs humains rédigeaient leurs écrits en étant inspirés par Dieu, aussi est-il tout à fait possible que le texte biblique puisse avoir un sens qui dépasse celui qu’ils avaient en vue lors de sa rédaction. L’Écriture elle-même en témoigne, lorsqu’elle dit que les auteurs de l’Ancien Testament se sont interrogés sur les temps et les circonstances auxquelles se rapportaient certaines choses qu’ils écrivaient sous l’inspiration de l’Esprit (1 Pi 1.10-12).
• Un texte progressif et cohérent
Même si le message biblique forme un tout cohérent, la révélation se complète progressivement de la Genèse à l’Apocalypse : la notion de révélation progressive est donc un point à garder à l’esprit lors de l’interprétation du texte biblique.
• Un texte qui peut être actualisé
Le fait que Dieu ne change pas (Jac 1.17) donne le fondement à la pratique herméneutique qui consiste à actualiser le texte dans le cadre de notre situation présente. En effet, puisque Dieu demeure le même dans son être, cela signifie que ce qu’il exprime de sa volonté et de ses attentes dans la Bible reste valable pour nous aujourd’hui, dans la mesure bien sûr, où nous prenons en compte le contexte7 du texte dans l’actualisation que nous en faisons.
L’interprète : soumis à Dieu et ouvert à l’œuvre de l’Esprit
Lire la Bible avec un cœur endurci en obscurcit le sens, et ce n’est que lorsqu’on se tourne vers le Seigneur qu’on la comprend mieux (2 Cor 3.14-16). Cela n’est pas surprenant, car celui qui est né de Dieu a son Esprit qui habite en lui (Rom 8.9), et qui œuvre en lui pour transformer son intelligence afin qu’il soit à même de comprendre la volonté de Dieu (Rom 12.2) et de s’y conformer.
Affirmer qu’il faut se tourner vers Dieu pour comprendre sa Parole ne signifie pas qu’elle serait intellectuellement incompréhensible pour le non-croyant. Ce dernier peut avoir une certaine compréhension du message biblique, mais, s’il ne veut pas accepter ce qu’il a compris et s’endurcit, alors cela le conduit à des pensées obscurcies (Éph 4.18). Il est donc essentiel de se tourner vers Dieu avec prière, pour lui demander de nous aider à comprendre sa Parole (cf. Éph 1.16-18 ; Col 1.9), et cela d’autant plus qu’en étant l’auteur du texte, c’est lui le plus à même de nous expliquer ce qu’il a voulu nous dire !
Un tel état d’esprit de la part de l’interprète présuppose qu’il fasse preuve d’humilité et de droiture lorsqu’il aborde le texte biblique (cf. Mat 11.25), mais aussi qu’il soit prêt à se laisser remettre en question, puisqu’un des rôles des Écritures est de « redresser » (2 Tim 3.16, Semeur).
La Bible écrite par des hommes : implications herméneutiques
Les outils de l’étude
La notion biblique d’inspiration renvoie à une action surnaturelle de Dieu qui s’accomplit au travers de la culture, des facultés, du travail et de la personnalité des auteurs. C’est pourquoi les outils utilisés pour interpréter des textes non inspirés vont pouvoir être utilisés pour l’interprétation d’un texte biblique. Il est toutefois essentiel de garder un point fondamental à l’esprit, savoir que leur utilisation ne pourra se faire qu’à l’intérieur du cadre spécifique délimité par l’origine divine de la Bible.
La connaissance de l’auteur, du but de son écrit, de ses destinataires ainsi que du contexte (social, religieux, politique, historique, etc.) dans lequel il l’a rédigé, sont autant d’éléments qui peuvent apporter un éclairage précieux sur la compréhension de son écrit.
La langue et la culture
Quant au texte, il a été rédigé dans une culture et une langue données, d’où l’importance de prendre en compte les contextes linguistique, situationnel et littéraire pour bien le comprendre.
Par exemple, en hébreu, la forme des verbes ne renvoie pas d’abord au temps de l’action (passé, présent, futur), mais à l’état de l’action : le parfait (ou accompli) renvoie à une action accomplie alors que l’imparfait (ou inaccompli) renvoie à une action qui n’est pas encore terminée. Ainsi, pour l’hébreu ancien « le parfait peut fort bien se rapporter à l’avenir — en se plaçant du point de vue d’un observateur futur (passé prophétique) — et voir une action passée incomplète en se situant à un moment donné du passé. C’est toujours le contexte, et non le verbe, qui détermine le temps d’une action. “Un enfant nous est né” peut se rapporter au passé, au présent ou au futur.8 »
Ou encore, la culture hébraïque peut exprimer le comparatif par le biais d’une opposition : lorsque Jésus dit qu’il faut haïr sa propre famille pour pouvoir être son disciple (Luc 14.26), il est clair que celui qui appelle à aimer non seulement ses amis, mais aussi ses ennemis (Luc 6.32-35), ne peut ici exhorter à la haine envers les siens. Jésus dit simplement que celui qui veut être son disciple doit être prêt à le faire passer avant sa propre famille. Cette lecture est confirmée par le passage parallèle de Matthieu où Jésus dit que celui qui aime les siens plus que lui n’est pas digne de lui (Mat 10.37).
Nous terminerons par un dernier exemple : lorsque Jésus annonce qu’il restera trois jours et trois nuits dans le tombeau avant de ressusciter (Mat 12.40), il ne voulait pas dire qu’il allait y rester trois fois vingt-quatre heures. Dans la culture juive de l’époque, l’expression « un jour et une nuit » était une expression qui servait à désigner un jour, et tout jour entamé était compté comme un jour dans leurs calculs. Voilà pourquoi tout en étant ressuscité le dimanche matin alors qu’il avait été mis au tombeau le vendredi après-midi, Jésus est bien resté trois jours et trois nuits dans le tombeau. C’est bien ainsi que les pharisiens avaient compris les choses, puisqu’en se souvenant que Jésus avait dit qu’il ressusciterait après trois jours, ils demandent à ce que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, et non qu’il soit gardé à partir du quatrième jour (Mat 27.63-64).
Une bonne compréhension d’un écrit nécessite de tenir compte de son contexte situationnel, c’est-à-dire de son contexte historique, politique, culturel, social, religieux, géographique, etc. Dans le cas de la Bible, les textes ont été rédigés dans une culture très différente de la culture occidentale, et cela, il y a 20 à 35 siècles ! Il y a donc un énorme « fossé historique et culturel » à franchir pour arriver à une interprétation la plus correcte possible des Écritures.
Le style littéraire
Une bonne compréhension d’un texte passe par la connaissance de sa fonction9, ainsi que de son contexte littéraire10. Il est évident qu’on ne va pas interpréter de la même façon un écrit poétique, narratif ou apocalyptique.
Néanmoins il ne faut pas perdre de vue que les règles ou les styles pour un genre défini peuvent varier d’une langue à l’autre, et peuvent même évoluer au cours du temps. Par exemple, les règles de la poésie hébraïque étant différentes des règles de la poésie française, il serait erroné de porter un jugement sur la poésie biblique d’après les normes de la poésie occidentale. Comme l’écrit P. Courthial, « les formes et les genres littéraires occidentaux ou (et) modernes auxquels nous sommes habitués nous conditionnent ; aussi l’interprète devra-t-il veiller à ne pas se laisser induire en erreur par des rapprochements abusifs.11 »
Il est important aussi, d’avoir conscience que la Bible utilise des figures de langage, car une lecture « au pied de la lettre » de textes qui sont rédigés en employant des figures de style conduit à des non-sens, ou à des interprétations erronées. Par exemple, l’hyperbole, couramment employée dans la Bible, consiste en une exagération délibérée des traits d’une idée ou d’une réalité : l’auteur du Psaume 119 écrit que ses yeux versent des torrents d’eau (Ps 119.136), le livre du Deutéronome parle de villes fortifiées jusqu’au ciel (Deut 1.28), l’évangéliste Jean affirme que, si on voulait écrire tout ce que Jésus a fait, alors le monde entier ne serait pas assez grand pour contenir tous ces livres (Jean 21.25), etc. La prise de conscience qu’il s’agit de conventions de langage permet de dédouaner les auteurs de mensonge ou de travestissement de la vérité.
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Dans le rapide survol que nous venons de faire, nous avons relevé que l’interprétation d’un texte dépend des présupposés de l’herméneute. Néanmoins, même parmi les personnes qui acceptent la pleine inspiration de la Parole de Dieu, force est de constater qu’il n’y a pas toujours unanimité d’interprétation. Ces divergences ne doivent pas nous décourager, mais au contraire nous stimuler à interpréter sa Parole avec une approche herméneutique qui soit la plus rigoureuse possible, en étant respectueuse du double statut des Écritures : pleinement et entièrement Parole de Dieu, mais aussi pleinement parole d’homme. Elles doivent également nous pousser à nous tourner vers Dieu avec humilité, pour lui demander son secours pour interpréter sa Parole. Et par dessus tout, ne perdons pas de vue que la bonne compréhension des Écritures ne saurait être une fin en soi, puisque l’Écriture doit avoir des répercussions dans la vie du croyant, en l’éduquant, le corrigeant et le préparant à des œuvres selon Dieu (2 Tim 3.16-17). Comprendre le texte biblique est une première étape, appliquer et vivre ensuite ce qu’on a compris est la deuxième étape indispensable, sans laquelle nous nous séduisons nous-mêmes (Jac 1.22).
1 Si des personnes peuvent tordre le sens des Écritures (2 Pi 3.15-16), si Jésus peut s’opposer au diable par des « il est écrit » (Mat 4.3-10), c’est bien parce que le texte biblique a un sens qui ne peut être fonction de l’interprétation subjective des uns ou des autres.
2 Nous entendons par là une lecture qui tend à juxtaposer les sens des mots de la phrase, tels qu’ils apparaissent dans les dictionnaires : par exemple la lecture qui voudrait que l’expression « il pleut des cordes » signifie que des cordes tombent du ciel.
3 F.F. Bruce, S. Romerowsky, « Interprétation biblique », Le grand dictionnaire de la Bible, Ex-celsis, 2004, p. 753.
4 Un présupposé est une croyance non démontrable qui est l’objet d’une foi plus ou moins cons-ciente.
5 J. Packer, « L’herméneutique et l’autorité de la Bible », Hokhma, n° 100, 2011, p. 23.
6 Tout en inspirant les auteurs bibliques, Dieu ne court-circuite pas leur humanité : ces derniers s’expriment avec leur personnalité, leur culture, leur langue, etc.
7 Nous parlons ici du contexte au sens large du terme : il s’agit du contexte historique, culturel, religieux, mais aussi de la notion de révélation progressive de Dieu, etc.
8 A. Kuen, Comment interpréter la Bible, Emmaüs, 1991, p. 66. 9 Le texte peut avoir une fonction informative, ou émotive (exprimer ce que ressent l’auteur), ou encore impressive (c’est à dire créant un effet).
10 Par contexte littéraire nous entendons le type d’écrit (narratif, poétique, apocalyptique, etc.), mais aussi le contexte de la phrase pour déterminer le sens du mot, le contexte du paragraphe pour déterminer le sens de la phrase, le contexte de la section pour déterminer le sens du paragraphe, etc.
11 P. Courthial, Fondements pour l’Avenir, Kerygma, 1982. (Source Internet consultée le 30-07-2013 : http://www.vbru.net/src/divers/doctrine/courthial_hermeneutique.html)