Etude biblique
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Le chapitre interdit

La révélation faite à Esaïe : Lumière de l’Eternel

Esaïe 52 : 13-15 -Esaïe 53

«Mon serviteur prospérera; il grandira, il prospérera, il sera souverainement exalté. Lui qui avait été pour beaucoup un sujet d’étonnement, – tant son visage était défait, méconnaissable; tant son aspect différait de celui des autres hommes; il fera tressaillir de joie un grand nombre de peuples. Les rois fermeront la bouche en sa présence; car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté, et ils apprendront ce qu’ils n’avaient jamais entendu.

Qui a cru à ce qui nous était annoncé, et à qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ?

Il a grandi devant l’Eternel, comme un rejeton, comme un faible arbrisseau qui sort d’une terre desséchée. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni rien dans son aspect, qui pût nous le faire aimer »

. Dans le numéro cinquante-trois de Promesses, nous avons considéré la glorieuse vision du prophète Esaïe concernant les « derniers jours » : la montagne de la maison de l’Eternel établie comme la plus haute des montagnes, une sainte influence émanant de la maison de l’Eternel et engageant les nations du monde à « forger de leurs épées des socs de charrues et de leurs lances des serpes ». « Car de Sion (Jérusalem) viendra la loi, de Jérusalem sortira la parole de l’Eternel. (Esaïe 2).

Mais comment un changement si radical pourra-t-il s’accomplir ? Comment est-il possible que la maison de l’Eternel, qui pendant tant de siècles est demeurée désolée, – comment reviendra-t-elle à la vie ? Comment cette maison enverra-t-elle à nouveau sa divine énergie aux extrémités de la terre ? Comment sera-t-elle à nouveau le centre spirituel des nations du monde ?

Un grand changement se produira en Israël d’abord, parmi la nation qui demeure à Sion. Dans les textes ci-dessus, nous avons la réponse à ce mystère.

Révélation divine

1. Tout Juif accepte d’une manière ou d’une autre le fait d’une révélation divine. Quel qu’il soit, il observe le rite de la circoncision. Mais d’où vient cette coutume religieuse ? Elle a son origine dans une révélation faite à notre père Abraham : « Voici l’alliance que vous avez à garder, alliance établie entre moi et vous, et tes descendants après toi. Tout mâle parmi vous devra être circoncis… et ce sera le signe de l’alliance entre moi et vous » (Ge. 17).

2. Ou bien, prenons le sabbath. Pendant des siècles – du commencement de l’histoire d’Israël à ce jour – Israël a observé le septième jour comme son jour de repos hebdomadaire. Comme nation aussi, il observe le sabbath, le considérant comme jour saint.

D’où vient ce « souviens-toi » ? : Révélation divine, c’est le troisième commandement du décalogue (Ex. 20).

3. Dans sa grande majorité, la nation d’Israël est consciente du fait qu’il n’y a qu’une seule contrée qui leur ait été promise. En dépit et malgré le fait que depuis deux mille ans, elle soit une nation chassée et dispersée parmi les nations de ce monde, son ardente attente pour retrouver ce pays ne s’est jamais évanouie – pour CE pays, et pour nul autre. Cet amour et ce désir pour le PAYS sont enracinés dans les promesses divines, promesses qui remplissent les livres de la Torah et des prophètes. La première promesse de ce genre a été donnée à notre père Abraham.

« Je te donnerai le pays où tu séjournes en étranger, et après toi je le donnerai à tes descendants. Tout le pays de Canaan sera en ta possession à perpétuité; et je serai votre Dieu » (Ge. 17). Je désire mettre en relief que la religion d’Israël est basée sur une révélation divine. Nos pères reçurent cette révélation par la foi (le « sixième sens », comme on l’appelle parfois). « la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu. (Ro. 10).

Abraham, Moïse, Esaïe, et tous les autres prophètes ont eu part à une révélation divine: ils ont entendu et compris; leurs facultés de compréhension divinement illuminées, ils ont cru et transmis le message à leur génération et aux générations à venir. Nos pères ont accepté ce message par la foi. Il servit de fondation pour leur genre de vie.

En cet instant, le prophète jette un coup d’oeil autour de lui; il jette un cri de surprise et d’incertitude. Son coeur est bouillant, réalisant ce qui va se passer; il a une grande vision, la plus grande de toutes. Tout son être tressaille, mais il éprouve une crainte pour le peuple de Dieu – il lui semble qu’il ne comprendra pas et qu’il ne croira pas à sa parole !

« Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? et à qui la puissance de l’Eternel a.t-elle été révélée ? ». La raison de l’incertitude du prophète concernant l’attitude du peuple est basée sur le fait qu’ils se trouvent face à une révélation plus grande que précédemment.

Si le Juif accepte la circoncision comme un signe d’alliance avec Dieu, s’il accepte le sabbath comme un jour de repos voulu de Dieu, s’il croit que le pays d’Israël est un don de Dieu – c’est qu’il peut comprendre ces choses, et les accepter sans illumination divine spéciale. Elles sont dans le domaine d’une intelligence normale; elles peuvent même nourrir des sentiments d’orgueil – dans le sens que « nous sommes les élus de Dieu! »

Mais le prophète désire nous présenter la figure prophétique centrale, le thème et l’essence de toute prophétie: l’homme paradoxal qui d’une part, « sera exalté et souverainement élevé, et fera tressaillir de joie un grand nombre de peuples, et des rois fermeront la bouche en sa présence », mais qui, d’autre part, « n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni rien dans son aspect qui pût nous le faire aimer ».

Cela est une révélation d’un ordre supérieur. Ce n’est pas une révélation que l’on puisse acquérir par héritage de la part de nos ancêtres. Cette révélation demande une rencontre PERSONNELLE avec le Saint-Esprit Lui-même, béni soit son NOM! A qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ?

Qui est cette figure historique, que les représentants de toutes les nations acceptent comme la vraie Lumière, mais qui, cependant, est méprisé et rejeté par le peuple d’Israël ? Pourquoi avons-nous exclu le chapitre 53 d’Esaïe de nos synagogues ? Et pourquoi, hors de nos synagogues, avons-nous tordu le sens des paroles d’Esaïe ?

Pendant deux mille ans, le Messie a tendu les mains vers le peuple d’Israël, mais la nation élue se trompe elle-même et cache sa face. Et cependant, nous somlnes assurés que la nation qui demeure en Sion changera un jour d’opinion et se repentira. Dieu attend ce moment.

Le monde entier l’attend : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? , et à qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ? Il a grandi devant l’Eternel comme un rejeton, comme un faible arbrisseau qui sort d’une terre desséchée. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni rien, dans son aspect, qui pût nous le faire aimer ..

Israël trouvera son bonheur et sa destinée au jour où, s’arrêtant un moment sur le chemin, il prendra le temps de retracer ses marches. La nation d’Israël est destinée à être une lumière et une bénédiction pour les nations. Des fleuves de paix et d’amour descendront de la montagne de la maison de l’Eternel. Comment cela arrivera-t-il ? Quelle sera la puissance capable d’élever le peuple à cette haute altitude ? Quelle est la source de ce mystérieux changement qui influencera le monde, comme l’a prédit le prophète ?

Esaïe contemple la nation. Il voit, en un certain point de sa vision, une figure centrale où se trouvent liées, mystérieusement, mais d’une manière très réaliste, les souffrances et la destinée d’Israël. La Diaspora et la Geulah (Rédemption) ne sont qu’un dans cette Personne ? La première rencontre d’Israël avec Elle eut comme résultat la Diaspora. La seconde rencontre aura pour résultat sa Rédemption. Israël ne peut ECHAPPER à cet Homme, et sans LUI, Israël n’a aucune destinée.

Quelle image le peuple d’Israël se tit-il de cette personne, lors de leur première rencontre ?

Méprisé et rejeté des hommes

Israël le considéra avec des yeux humains, naturels. Sa vision spirituelle était voilée, et il ne vit en ce fils illustre « ni beauté, ni éclat ». Il ne vit en LUI que celui qui était « méprisé et rejeté des hommes ». Les chefs du peuple de cette génération le méprisèrent et le rendirent méprisable aux yeux du peuple. Ils s’étaient attendus à l’éclat d’une splendeur extérieure, qui aurait attiré leur coeur. Nourris comme ils l’étaient par le désir d’avoir un Israël « comme les autres nations », ils ne trouvèrent pas en lui ce qu’ils cherchaient. Ses qualités spirituelles – humilité, justice, vérité – ils ne les reconnurent, ni ne les apprécièrent. Alors même qu’en Lui – thème de cette prophétie – « grâce et vérité se sont rencontrées, justice et paix se sont embrassées ».

Mais la grâce et la vérité ne sont pas des joyaux enchâssés d’or; la justice et la paix ne sont pas des diamants dans la couronne d’un roi. Ainsi, ils le méprisèrent et le rejetèrent. Ce faisant, ils rejetèrent leur propre destinée.

Merveille des merveilles! L’Homme idéal, destiné à « relever les tribus d’Israël et à ramener les débris de Jacob , pour être une lumière des Gentils et une source universelle de salut, celui-là même a été « méprisé et dédaigné par la nation »

Homme de douleur. connaissant la souffrance

Ce sont les caractéristiques les plus éminentes de cette figure messianique. telles qu’elles sont apparues au prophète. Cette personne aurait dû être accueillie avec des chants de reconnaissance et des hymnes de louange. mais le peuple de Dieu n’a compris ni ses besoins. ni leur Rédempteur.

« Qui est aveugle comme celui qui est comblé de biens, aveugle comme le serviteur de l’Eternel ? » (Es. 42).

Car n’a-t-il pas porté nos péchés, n’était-il pas chargé de nos douleurs ? Lui, le Rédempteur d’Israël et de toute l’humanité. a pris sur lui le fardeau du péché universel, avec son châtiment et sa honte. Il est venu porter la punition de NOTRE péché et essuyer les larmes de nos yeux.

Pendant des millénaires, l’homme s’est créé des illusions, et de différentes manières, a caché sa maladie, son péché! Avec des ornements d’or, il a cherché à cacher son cancer. Avec des chaînes étincelantes, il a orné sa corruption !

Puis vint l’Homme, attendu pendant des générations, qui crie « Assez! » à ce chantage, à celui qui se trompait lui-même. Il démontre l’hypocrisie des prêtres, la corruption des docteurs (ceux qui enseignent) qui ont considéré « comme légère la plaie de la fille de mon peuple. Paix, paix, disent-ils, alors qu’il n’y a point de paix » (Jé. 6). Mais il a été « un homme de douleurs, connaissant la souffrance ». La situation l’exigeait, et ainsi nous avons caché notre face devant lui, nous moquant de lui, d’une moquerie qui, au cours des âges, est devenue de la haine : « nous l’avons méprisé et n’avons fait aucun cas de lui ».

Plaçons dans ce cadre décrit par Esaïe, la Personne qui est apparue il y a deux mille ans – Jésus de Nazareth. Pourquoi la nation d’Israël l’a-t-elle méprisé ? Pourquoi continue-t-elle à cacher sa face devant LUI ? Comment cela se fait-il que Celui qui, depuis si longtemps, est une Lumière pour les Gentils (même selon Klausner), ne soit pas, aujourd’hui, reconnu par Israël ? Pourquoi, au pays d’Israël, le peuple de Dieu le refuse-t-il ? Pourquoi un Juif, désireux de lire le Nouveau Testament, doit-il le faire en secret ?


Lecteur! L’Etat d’Israël existe aujourd’hui, mais sa rédemption n’est pas encore là. La montagne de la maison de l’Eternel est encore désolée. Les nations polissent leurs épées et aiguisent leurs lances au lieu dé les changer en charrues et en sécateurs. Le monde attend – sans s’en rendre compte – quelque chose de nouveau de la part de la nation qui demeure sur le Mont Sion – la nation qui a été choisie pour être un royaume de prêtres et un peuple saint. Le monde attend une double rédemption : la rédemption d’Israël de leur péché, de leur manque de foi et de leur obstination, et la rédemption par le peuple de Dieu de l’image du Messie Lui-même, de la caricature, de l’image complètement fausse, qu’en a fait de Lui, le christianisme (pris dans sa généralité ou son vaste ensemble). Comme résultat :

« la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer est couvert par les eaux » (Es. 11 ).

« Ce sera un jour unique, connu de l’Eternel seul; il n’y aura ni jour ni nuit, mais sur le soir la lumière apparaîtra » (Zach. 14).

« La pierre qu’avaient écartée ceux qui bâtissaient est devenue la pierre angulaire. Cela vient de l’Eternel, et c’est une merveille à nos yeux. (Ps. 118). Qui a cru à ce que nous avons entendu ? Et à qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ?
(à suivre)


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