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Les généalogies de Jésus-Christ et la naissance virginale

Romains 1 : 1.4

« Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ » (Mt. 1 : 16) .

Ce sont les généalogies de Jésus-Christ (Mt. 1 : 1-17 et Luc 3 : 33- 38) qui constituent le thème de notre étude. Ne nous laissons pas arrêter par ce que les généalogies peuvent avoir de sec et de fastidieux pour décréter qu’elles sont inutiles. Tout ce que Dieu a écrit est utile, non seulement pour notre instruction, mais aussi pour notre édification(2Ti.3: 16).

Au lieu de nous agripper aux apparentes confusions d’années ou d’ascendances dans les listes généalogiques de l’Ancien Testament, retenons ces deux principes :
   1°) Les généalogistes juifs citent les personnages les plus importants. C’est ainsi qu’il peut y avoir des lacunes (des « trous ») dans leurs listes.
   2°) Le mot « père » est souvent mis pour « grand-père », « arrière- grand-père », etc… et doit être traduit par « ancêtre ». (Comparez par exemple 2 Rois 18: 1 et 2 Rois 18 : 3). Dans 2 Chroniques 28: 2, David est appelle père d’Achaz; dans 2 Chroniques 29 : 2, il est encore appelé le père d’Ezéchias. Or, Ezéchias était le fils d’Achaz (2 Chroniques 28 : 27). En fait David était l’ancêtre d’Achaz et d’Ezéchias, puisque près de trois siècles séparaient David de ses deux descendants.

Examinons les généalogies de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament. a) Particularités des généalogies

1) Matthieu va d’Abraham à Jésus; Luc va de Jésus à Adam.

2°) Divergences dans l’ascendance: A partir de David, Matthieu donne la généalogie par Salomon et Joseph (Matthieu 1 : 6, 16), Luc la donne par Nathan (fils de David) et Marie. Comment par Marie ? Parce que Luc 3 : 23 dit expressément que Jésus n’était pas fils de Joseph (on le croyait mais il ne l’était pas). Selon la tradition, Héli (Luc 3: 23) ou Eliakim serait le père de Marie. Ainsi, Marie et Joseph étaient cousins, de la lignée de David, par les branches de Nathan et de Salomon. Les divergences accusent ici l’accord de la filiation davidique de Jésus.

b) Intérêt de la généalogie du Christ Si tout ce qui est écrit dans la Bible est utile, quels peuvent être les centres d’intérêt des généalogies de Jésus ? Considérons celle de Matthieu :

1°) Affirmation de la naissance virginale.

Christ est né miraculeusement: conçu du Saint-Esprit, fils d’une vierge selon la chair. L’Ancien Testament avait prédit cette naissance : Genèse 3 : 15 soulignait la seule postérité de la femme. Esaïe 7: 14 annonçait clairement la naissance virginale (le mot « alomah » signifie « vierge » et non « jeune fille » selon certaines traductions. En hébreu « jeune fille » se dit « betoula ». Matthieu confirme cette prophétie d’Esaïe (Matthieu 1 : 22-23).

2°) Preuve que le Christ est le Messie.

Matthieu écrivait pour les Juifs. Il s’agissait de leur donner une démonstration matérielle de la descendance davidique de Jésus, le Messie devant être le fils de David. C’est ainsi que Joseph occupe dans la généalogie de Matthieu la place qui devrait revenir à la mère de Jésus.
Car :
    a) Joseph relie Jésus à la race royale de David par Salomon ;     b) Il relie Jésus à Abraham (Christ est la postérité d’Abraham (Galates 3: 16), grande importance pour les Juifs ;
    c) Enfin Joseph met en relief le rôle de Marie, et plus exactement le rôle de l’incarnation sans laquelle Jésus ne serait qu’un simple Fils d’homme. Car, si Matthieu dit que Joseph est l’époux de Marie, il souligne que c’est de Marie que Jésus est né: Marie, de laquelle est né Jésus… » (Matthieu 1 : 16).

3°) Intérêt d’édification.

Relisons la généalogie de Matthieu. Nous voyons toute une lignée de rois aboutissant à un pauvre artisan: Joseph, père adoptif de Jésus. Ainsi. Jésus-Christ s’affirme comme le Sauveur de tous les hommes, grands et petits.

Continuons à lire. A l’opposé des généalogistes juifs qui n’attachaient aucune importance aux femmes, Matthieu mentionne quatre ancêtres féminins du Christ. Et quelles sont ces femmes ? Des êtres exceptionnels par l’origine et la spiritualité ? Certes non! Trois sont des femmes tombées: Tamar, Rahab et la femme d’Urie, et la quatrième est une étrangère (qu’il était interdit d’épouser) : Ruth, la Moabite. Telles sont les aïeules du Christ que Matthieu a évoquées, affirmant par là que la grâce de Dieu peut effacer toutes les souillures, réparer toutes les infamies; que Christ est venu pour chercher et sauver tous ceux qui sont perdus, et qu’en Lui il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni homme, ni femme, car tous sont un en Jésus-Christ » (Galates 3 : 28).

Ainsi donc, jusque dans l’hérédité légale du Christ, à travers les pages en apparence les plus obscures des généalogies, le Dieu de la Bible proclame son amour.



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