Pardon, pardon
« Pardon, pardon ! » Le petit mot se multiplie au milieu de la foule compacte qui s’entrecroise dans ce grand hall de gare. Pardon pour ma grosse valise qui vous a légèrement heurté ; pardon, je suis pressé d’attraper mon train ; pardon, sauriez-vous sur quel quai part mon train ?
Pardon, un petit mot anodin, de la politesse quotidienne ? Pas seulement, et ce numéro vous propose de creuser le sens profond du pardon. Les auteurs des articles de ce dossier font souvent allusion au pardon fondamental, celui de Dieu : il nous a « pardonné toutes nos fautes » (Col 2.13, version Darby). À ce pardon divin doit maintenant répondre notre pardon humain, à la fois reflet de celui de Dieu et preuve que nous avons vraiment saisi le sens du pardon dont nous avons bénéficié. Ce pardon naît unilatéralement dans le cœur de l’offensé et attend la confession de l’offenseur pour avoir son achèvement ; il est un chemin souvent difficile, parfois long, mais il est aussi peut-être la marque la plus touchante de l’amour divin versé dans nos cœurs.
« Car à celui qui pardonne,
A son tour on pardonnera.
Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix.
Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour. »
(d’après François d’Assise)