Dossier: L'évangélisation personnelle
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Comment témoigner ?

J’aimerais, par ces quelques lignes, attirer votre attention sur deux points importants pour la transmission efficace du message de l’Évangile dans le contact personnel. Est-il nécessaire de préciser que, si d’un côté il n y a ni « recette », ni guide pratique du « parfait évangéliste », d’un autre côté l’inexpérience et le manque élémentaire de connaissance peuvent être des facteurs paralysants pour ceux qui sont appelés à être « témoins de Jésus-Christ ».

Mieux connaître son interlocuteur

Le simple respect du prochain nous amènera toujours à nous intéresser à lui plutôt qu à lui asséner quantité de versets bibliques qui auront probablement pour effet de le faire se recroqueviller comme un escargot dans sa coquille. C est donc après un temps d’approche que l’on peut s’orienter sur les choses plus importantes : il convient souvent de parler de l’eau avant de parler de l’eau vive (cf. Jean 4). Notre but étant de témoigner de notre Sauveur et d’apporter l’Évangile, chacun comprendra qu’il est utile, pour ne pas dire indispensable, de connaître l’état spirituel de la personne à qui l’on s adresse. Celle-ci peut le dévoiler elle-même par des paroles ou des questions, mais ce n est pas le cas général. Il faudra donc que nous prenions l’initiative et le contrôle de l’échange. Chacun saura trouver pour lui-même ce qu il pense être « la meilleure façon » ; nous nous contentons de partager la nôtre : la mort est une réalité redoutable pour tout homme. Malgré les fanfaronnades de certains, la Bible affirme qu elle est le roi des terreurs et que « le vivant prend cela à cœur » (Ecc 7.2). La question suivante permet de savoir rapidement l’état moral et spirituel d’une personne : « Si vous mouriez maintenant, où passeriez-vous l’éternité ? »

Cette question est facilement introduite suite à la mention des catastrophes naturelles, des maladies, des deuils, des accidents ou, au contraire, suite à la mention de circonstances en rapport avec la vie : manger, boire, se reposer, partir en vacances, partir en retraite, etc. Tout nous amène, en effet, à constater la fuite rapide du temps et notre cheminement vers le terme de notre existence ici-bas : la mort.

Lui apporter une réponse appropriée

Établir un diagnostic est une chose, trouver le remède approprié en est une autre. En fait, le remède est toujours le même : Christ. Christ crucifié pour nos péchés, Christ enseveli, Christ ressuscité. Du côté de Dieu tout est fait, tout est prêt. Du côté de l’homme, il y a la repentance et la foi : « Repentez-vous et croyez à l’Évangile » disait notre Seigneur au début de son ministère (Marc 1.15). Comment donc « faire passer » le message ? Comment communiquer avec amour le plus grand et le plus beau des messages à savoir que Dieu a donné son Fils pour que vous soyez sauvé ?

On ne peut pas lire l’Évangile sans être fortement impressionné tout à la fois par l’enseignement de notre Seigneur et par sa manière d’enseigner. Au moyen de récits imagés ou d’exemples pris dans la vie de tous les jours, il communiquait son message aux gens simples. Tandis que les chefs religieux et politiques cherchaient à le faire mourir, le peuple était « suspendu à ses lèvres » (Luc 19.48). Est-ce que notre discours, notre témoignage, suscitent l’intérêt de notre interlocuteur ? Savons-nous communiquer l’Évangile « au peuple » ? Savons-nous nous faire comprendre ?

Au temps de l’Évangile, la majorité de la population était rurale, aussi, dans son enseignement, le Seigneur prend constamment des exemples de leur vie quotidienne pour illustrer le message qu’il voulait communiquer. Le travail dans la vigne ou aux champs revient souvent, il est question de la pêche et des filets, du berger et des moutons, des ânes et des bœufs, etc. Savons-nous trouver, dans la vie de tous les jours, les exemples tout simples qui étayeront ou illustreront le message que nous voulons communiquer ? Dans la conversation courante, savons-nous dire « si vous aviez une crevaison sur l’autoroute un dimanche… » plutôt que « si votre bœuf vient à tomber dans un puits le jour du sabbat… » (Luc 14.5) ? Le message ne sera pas pour autant altéré et les conséquences pour votre interlocuteur seront importantes :

– Il comprendra ce que vous lui dites

– Il se sentira concerné

– Il réalisera que le message est actuel

Ainsi, gardons toujours à l’esprit la double pensée de répondre aux besoins et d’y répondre d’une façon accessible pour notre interlocuteur.

 

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : L'évangélisation personnelle
 

Oddon Pierre
Pierre Oddon, évangéliste français, est l’un des animateurs de Vigi-Sectes (http://www.vigi-sectes.org) et d’Info-Bible (http://info-bible.org). Il habite à St-Julien-en-St-Alban où il est très impliqué dans l’assemblée chrétienne ainsi que dans l’animation des Espaces Mélody (http://espaces-melody.org), lieu d’accueil et de formation biblique.