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La régénération du Saint-Esprit

Cet article est extrait d’un livre de Spurgeon, Tout par grâce, chapitre 11 (BLF, 2006). Il commente ici Jean 3.

C’est Dieu qui opère la nouvelle naissance en tous ceux qui croient en Jésus, et leur foi est une preuve évidente qu’ils sont nés de nouveau. Tout changement du cœur est l’œuvre du Saint-Esprit ; mystérieuse et cachée, elle ne se manifeste que par ses effets (Jean 3  : 8). Ce mystère ne doit cependant pas être pour nous un motif de refuser de croire. Si on commandait à un homme d’ensemencer un champ, pourrait-il excuser sa paresse en disant qu’il est inutile de semer aussi longtemps que Dieu ne fait pas croître ? Il ne serait pas juste qu’il néglige de travailler la terre sous prétexte que seul le pouvoir mystérieux de Dieu peut faire lever une moisson. « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. » Il est absolument certain que quiconque croit en Jésus ne verra jamais le Saint-Esprit refuser de travailler en lui : en fait, sa foi est déjà une preuve que l’Esprit est à l’œuvre dans son cœur.

Dieu agit providentiellement, mais les hommes ne restent pas inactifs pour autant. Il leur est impossible de se mouvoir sans la puissance divine qui leur donne vie et force, et cependant ils agissent sans même y penser. Nous nous repentons et nous croyons, bien que, sans le secours de Dieu, nous soyons incapables de repentance et de foi. Nous abandonnons le péché et nous nous confions en Jésus, puis nous reconnaissons par la suite que Dieu a opéré en nous la volonté de l’exécution selon son bon plaisir.

Il est des vérités qui, difficiles en théorie, s’expliquent sans difficulté dans la pratique. Il n’y a aucune contradiction entre le fait que le pécheur croit et que sa foi est suscitée par le Saint-Esprit.

C’est folie pour les hommes que de s’arrêter à des choses pourtant très claires alors qu’ils sont en danger de mort, spirituellement parlant. Il n’est personne qui refuserait de monter dans un bateau de sauvetage sous prétexte qu’il ne connaît pas la densité des corps.

Aucun homme affamé ne refuserait de manger tant qu’il n’a pas parfaitement compris le processus de la digestion.

Si donc vous refusez de croire tant que vous n’avez pas compris tous les mystères, vous ne serez jamais sauvé. Et si vous vous permettez d’inventer des difficultés pour échapper à l’obligation d’accepter le pardon de votre Seigneur et Sauveur, vous périrez par une condamnation justement méritée. Ne vous suicidez pas moralement pour le plaisir de discuter de subtilités métaphysiques.

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