Dossier: Préparer son avenir
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Difficultés d’engagement dans le mariage : des causes, des prétextes, une solution

Les recruteurs et les DRH sont actuellement confrontés à une nouvelle difficulté : comment fidéliser dans l’entreprise les employés des générations Y et Z[1]. Les raisons sont multiples : changement des formes du travail, traumatismes après avoir vu leurs parents maltraités dans l’entreprise, individualisme, perte de l’esprit de sacrifice, vision à court terme en lien avec celle de la finance actuelle et de l’évolution générale de la société (ère du jetable)…

Pour beaucoup, le zapping est devenu la référence de fonctionnement : fini la fidélité à vie à une marque de voiture, à un jeu radiophonique tous les midis, au journal télévisé de tel présentateur. L’offre est pléthorique, les opportunités à saisir immenses. La vie est trop courte pour s’ennuyer, la souffrance est à bannir.

On comprend bien alors que cette vision puisse créer un problème quant à la considération des principes du mariage selon Dieu.

Heureusement, beaucoup de jeunes chrétiens n’adhèrent pas à cette vision du monde, et reconnaissent les bien-fondés des enseignements divins. Cependant, le pessimisme ambiant, les mauvais exemples ou les échecs autour d’eux ne sont pas sans effet sur leur approche du mariage.

Les formations ou préparations au mariage, bien que très utiles, voire indispensables, ne suffisent pas non plus à les rassurer. À une époque où le « tout intuitif » est la règle, ces formations ne semblent que démontrer que le mariage est un vieux système où l’apprentissage nécessaire est laborieux.

Alors quel message pouvons-nous transmettre, nous qui sommes convaincus que le mariage chrétien est toujours d’actualité ?

  • D’abord, être honnête : il serait ridicule de vouloir cacher les évidences : les relations humaines sont difficiles, et plus on est proche, plus les blessures risquent d’être douloureuses. Si le mariage est source de très grandes bénédictions, il peut être aussi lieu d’affliction (1 Cor 7.28).
  • Reconnaître que, dans nos couples, la bonne volonté, les bonnes intentions, les promesses mutuelles ne suffisent pas, et que seule la grâce souveraine de Dieu peut nous garder et nous soutenir.
  • Rappeler que le mariage est projet créationnel de Dieu (avant la chute), et qu’ainsi il dépasse toutes les époques, modes ou habitudes.
  • Nous rappeler que Dieu a caché dans le mariage humain, la révélation du mystère de la relation de Christ et l’Église.

Pour bâtir un mariage solide et source de bénédictions, faisons par la foi confiance à Dieu et à son plan d’amour pour chacun de nous, ayons la volonté de lui obéir dans nos comportements mutuels, comptons sur la certitude de sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours » (Mat 28.20).

Restent les modalités d’application : à l’heure de l’obsolescence programmée, du tout jetable, de l’intuitif, de la dictature du ressenti et des émotions, soyons « vintage » :

  • Le mariage est prévu par le Créateur pour durer toute la vie !
  • Les sentiments ne se commandent pas, mais ils sont issus de nos pensées qui, elles, nous appartiennent. Dirigeons nos pensées, nos sentiments suivront.
  • Une relation, ça se brise, mais ça se répare — quelques fois tout seul, d’autres fois avec l’aide de spécialistes (nous allons bien chez le médecin, le dentiste, l’opticien, le mécano, le plombier…). N’hésitons pas à chercher de l’aide si le besoin s’en fait sentir auprès de personnes qualifiées.
  • Un métier s’apprend, parfois sur toute une vie, une passion s’entretient par des stages ou des rencontres, la pratique d’un sport ou d’un hobby peut nécessiter des formations ou des exercices… La vie conjugale n’échappe pas à la règle : lectures, échanges, rencontres, partages, enseignements sont indispensables à une pratique optimisée ! Si nous croyons que c’est un don de Dieu, ne doutons pas qu’il soit bon et complet et ne nous contentons pas du minimum vital.

Le mariage ne sera durable qu’avec le plein accord et l’entière volonté des deux d’aller dans le même sens (importance du projet commun), et le sûr appui de notre Père céleste.

[1] La génération Y désigne en Occident les personnes nées entre 1980 et 2000 et la génération Z celle née après l’an 2000.

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Dossier : Préparer son avenir
 

Gibert Hervé
Hervé Gibert est marié et père de 3 enfants. Il exerce un ministère à plein-temps dans la relation d’aide et s’implique également dans son église locale, l’Assemblée chrétienne à Aix-en-Provence.