Il n’a point commis de péché
« Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude » (1 Pierre 2.21-22).
Comme Paul (2 Cor 5.21) et Jean (1 Jean 3.5), Pierre affirme avec force l’absence totale de péché dans la vie et l’être de Jésus Christ. Pierre ne fait pas une déclaration doctrinale, mais plutôt un constat d’observation. Témoin oculaire pendant plus de trois ans de la marche de son Maître, le disciple Pierre cite un passage du prophète Ésaïe et le lui applique. Oui, il a pu constater que celui dont il a partagé la vie, dans tant de circonstances, de lieux, de rencontres diverses, n’a jamais pu être pris en défaut. Il n’a jamais rien vu de déplacé, d’incomplet, d’imparfait, dans son glorieux Seigneur. En actes comme en paroles, Jésus a toujours été d’une stature morale constante et parfaite.
Trois remarques étayeront ce constat :
– Pris à parti par des Juifs sûrs d’eux et fiers de leur race, Jésus leur rétorqua : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (Jean 8.46) Et, bien sûr, personne n’a rien pu avancer.
– Lors de son procès, les chefs religieux cherchaient quelque faute leur permettant de le condamner ; mais impossible de rien trouver ; alors ils furent obligés de faire venir des faux témoins : il ne pouvait y en avoir de vrais à charge !
– Enfin, on ne voit jamais dans les Évangiles Jésus s’excuser, demander pardon ou se rétracter. Tout était parfait dès le début.
Une telle perfection pourrait nous rebuter ou nous décourager. Au contraire ! D’une part, elle était nécessaire pour notre salut : il fallait que celui qui s’offrait comme sacrifice pour le péché en soit lui-même exempt (cf. Héb 7.26-27). D’autre part, cette perfection nous montre que désormais, vivant de la vie de Christ, notre modèle, nous pouvons marcher à sa suite en étant libérés de la puissance du péché.