La prière du juste peut beaucoup
Jacques écrit aux croyants juifs qui ont fui la persécution qui fait rage à Jérusalem et se trouvent en différents endroits, hors du pays d’Israël. L’un des thèmes de sa lettre « aux douze tribus qui sont dans la dispersion » (Jac 1.1) est la persévérance dans les épreuves.
Dans le contexte immédiat de notre passage, Jacques s’adresse à des croyants dans la souffrance ou faibles. Le terme rendu par « malade » (v. 15) signifie faible. Il écrit donc à des croyants qui souffrent et qui, dans leur souffrance, sont découragés, abattus ou moralement atteints. Ces croyants sont invités à requérir l’aide des anciens de leur église. L’aide des anciens et la prière de ceux-ci guérira l’affligé de son découragement ; le Seigneur le relèvera !
Jacques suggère que cette faiblesse ou ce découragement peut être causé par le péché (v. 16). La prière et l’accompagnement des anciens dans un état de faiblesse est important ; mais il est insuffisant pour vivre une pleine restauration. En effet, le péché peut ronger, paralyser ou affaiblir. Si le croyant a péché, il est important alors qu’il confesse son péché. Jacques ajoute : « priez les uns pour les autres ». C’est un encouragement au sein de l’église locale à nous soucier les uns des autres et vivre dans une communion ouverte et bienveillante. Et lorsque nous avons connaissance d’épreuves ou de découragement spirituel, d’avoir soin de participer à celles-ci en priant pour notre frère ou notre sœur en Christ.
Ces épreuves peuvent parfois durer. Nous pourrions être découragés de prier. C’est pourquoi Jacques va encourager les destinataires de sa lettre en rappelant que « la fervente supplication du juste peut beaucoup » (Jac 5.16, Darby). Oui, nous devons être convaincus que, quelles que soient les circonstances, la hauteur et la profondeur des vagues dans la tempête, la prière adressée à notre Dieu tout-puissant a une grande efficacité ! Ces prières devraient être ferventes ou agissantes, énergiques même (c’est le sens du mot grec) ! Ainsi, ces prières énergiques ont une force pour que Dieu y réponde et restaure les croyants faibles ou éprouvés.
Pour illustrer son propos, Jacques donne l’exemple d’Élie (v. 17-18). C’est un homme qui a aussi été éprouvé par la faim (1 Rois 17.11), la peur (1 Rois 19.3) et même la dépression (1 Rois 19.9-14). La prière de ce juste a eu un effet miraculeux : lorsqu’il pria avec insistance, il ne plut pas durant trois ans et six mois et lorsqu’il pria à nouveau, il plut suffisamment pour bien arroser la terre et qu’elle puisse à nouveau produire son fruit ! Dieu arrosa ainsi abondamment une terre desséchée, comme il peut arroser abondamment une âme asséchée ! À l’exemple d’Élie, ferons-nous partie de ceux qui prient énergiquement et avec insistance ?