Dossier: Miraculeux dites-vous ?
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Le combat spirituel face aux puissances du mal

L’apôtre Paul exhortait son enfant dans la foi Timothée à combattre le bon combat de la foi (1 Tim 6.12).
Lui-même affirme que c’est ce qu’il a fait dans sa vie chrétienne (2 Tim 4.7).
Cette exhortation concerne tous les chrétiens. Le combat spirituel est le fait même de notre participation à la nature divine, à partir du moment où nous sommes devenus enfants de Dieu.
C’est Dieu qui fixe le plan de guerre et nous donne les armes.

Le combat spirituel annoncé dès la chute de l’homme

Le combat spirituel est annoncé par Dieu dans Genèse 3.15 lorsqu’il dit au serpent : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon ». En même temps que cette guerre est annoncée, la victoire sur les forces du mal est aussi assurée. Si Satan rendra l’humanité infirme (« tu lui blesseras le talon »), Jésus-Christ lui portera un coup fatal (« celle-ci t’écrasera la tête »). Tout chrétien doit être conscient que sa nature divine le place automatiquement dans le combat spirituel. D’un côté, nous avons la postérité de la femme qui représente la puissance de Dieu, et de l’autre, nous avons la postérité du serpent qui représente les puissances du mal.
Les Juifs qui voulaient lapider Jésus auraient dû montrer qu’ils étaient les enfants d’Abraham en croyant en Dieu et en lui obéissant. Jésus démontre qu’ils ont pour père le Diable et qu’ils se placent en opposition face à lui (Jean 8.39-44).
De même, l’apôtre Paul parle de cette persécution des enfants nés selon la chair contre ceux qui sont nés selon l’Esprit (Gal 4.28-29). Aussi, il mentionne que nous qui sommes sauvés maintenant, nous avons autrefois marché selon l’esprit du Diable (Éph 2.1-3). Quant à l’apôtre Jean, il identifie les enfants de Dieu et les enfants du Diable en observant leur pratique ou non du péché (1 Jean 3.8-10). Ainsi, nous pouvons dire que tous les enfants de Dieu font le combat spirituel avec pour commandant en chef Jésus-Christ, et assistés par les anges fidèles ; alors que les non-croyants sont impliqués dans un combat spirituel avec pour commandant en chef le Diable, et assistés par les démons.

Le combat spirituel réitéré pour chaque génération

Au moment où Dieu installe le peuple d’Israël sur la terre promise, il décrète suite à leur désobéissance (ils n’ont pas pu chasser les Cananéens), que chaque génération devait connaître et apprendre la guerre. Chaque génération des enfants de Dieu doit apprendre pour elle-même la réalité du combat (Jug 3.1-2). Il y aura toujours tout autour de nous des personnes qui répandront des sectes et fausses doctrines et les puissances du mal sont présentes.
S’il est vrai que les enfants d’Israël combattaient avec des armes charnelles, la nature des armes change dans le Nouveau Testament ! Les armes charnelles consistaient à détruire les peuples idolâtres par les armes de guerre, à brûler au feu les statues, et à mettre physiquement à mort les faux prophètes (voir par exemple Élie face aux prophètes de Baal dans 1 Rois 18.40). Le chrétien aujourd’hui n’utilise pas l’épée (Mat 26.51-52).

Les armes pour le combat spirituel

La nature des armes n’est plus charnelle comme dans l’Ancien Testament. L’apôtre Paul dit aux Corinthiens : « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses » (2 Cor 10.4). Le Seigneur Jésus réprimande Simon Pierre qui prend l’épée pour couper l’oreille de Malchus.
La désignation des armes à utiliser dans le combat spirituel se trouve dans d’autres passages du Nouveau Testament et principalement dans Éphésiens 6.13-18.
On y dénombre : la vérité, la justice, l’Évangile de paix, la foi, le salut, la Parole de Dieu et la prière.
Nous voyons qu’il n’y a ni armes blanches, ni fusils qui soient mentionnés sur cette liste ou ailleurs. Le chrétien qui va au combat spirituel ne se présente qu’avec son corps, son âme, et son esprit.

Les adversaires dans le combat spirituel

L’apôtre Paul identifie clairement les adversaires dans le combat spirituel : « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éph 6.12). Même si les chrétiens voient devant eux des hommes et des femmes qui les persécutent, il leur faut comprendre que derrière ceux-ci se trouvent les puissances du mal ; et que Dieu leur a donné des armes qui sont puissantes pour renverser ces forteresses. Devant Pilate et ses accusateurs, Jésus a dit que son royaume n’était pas de ce monde pour combattre le gouverneur et ceux qui l’accusaient (Jean 18.36). Dans le combat spirituel, le chrétien doit donc éviter de limiter son regard à cet individu qui se présente devant lui. Il est vrai que tous les mauvais agissements ne proviennent pas du Diable et des démons ; il y a aussi la nature pécheresse qui pousse à la fois les non-croyants et les croyants en Christ à faire du mal. La Bible montre que Satan (1 Pi 5.8), le monde (1 Jean 2.15-16), et la chair (Rom 8.7) sont nos ennemis. Dieu nous enseigne des techniques de combat qu’il nous faut suivre.

Les techniques du combat spirituel

L’apôtre Paul précise que nous ne combattons pas contre la chair et le sang. Il déconseille ainsi l’usage de tout moyen charnel dans le combat spirituel.
Même les injures ne sont pas autorisées dans le combat spirituel : « Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime ! » (Jude 9). Le Seigneur Jésus a demandé aux disciples de veiller et de prier pour ne pas tomber dans la tentation (Mat 26.41). Il a enseigné que même les démons les plus tenaces sortiront par la prière et par le jeûne (Mat 17.21). Il ne s’agit donc pas pour le chrétien de harceler le démon jour et nuit pour le faire partir ; il s’agit de parler à Dieu avec un esprit d’humilité. Dans le combat de la prière, le chrétien ne doit jamais oublier de confesser ses péchés au Seigneur ; car Dieu n’exauce pas les pécheurs ou ceux qui gardent l’iniquité dans leur cœur. Le Seigneur nous demande de bénir nos ennemis, et de ne pas les maudire (Matt 5.43-44). Enfin, Dieu recommande des principes de séparation avec les fausses doctrines, et de séparation même avec les frères qui persistent dans le péché (Mat 18.17 ; 1 Cor 5.11-12 ; 2 Jean 9-11).
Le Nouveau Testament recommande la séparation biblique d’avec les faux prophètes, et non la tuerie comme l’Ancien Testament. La victoire n’est assurée que lorsque nous suivons ces techniques bibliques.
Car « l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. » (2 Tim 2.5)

La victoire assurée du combat spirituel

Dieu avait déjà dit que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Par la crucifixion et la résurrection de Christ, la victoire du combat spirituel est bel et bien assurée. « Il (Christ) a dépouillé les dominations et les autorités ; et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Col 2.15). Il nous faut être patients, et nous verrons bientôt de nos propres yeux la fin du combat spirituel. « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! » (Rom 16.20)
En conclusion, face aux puissances du mal, le chrétien doit porter les armes que Dieu lui a données ; sachant que Christ a vaincu les forces des ténèbres et que par lui (Christ), le chrétien est vainqueur. La force n’est pas en nous-mêmes. Le combat spirituel n’est ni magique, ni réservé à une élite religieuse ; il est l’affaire de tous les chrétiens qui doivent marcher selon l’Esprit de Dieu et conformément aux dons spirituels et à la foi que Dieu a départis à chacun de ses enfants.

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Mvondo Simon
Le Dr Simon Mvondo est doyen de la Faculté de théologie biblique du Cameroun, pasteur des EBG au Cameroun, et membre du Comité national de Promesses dans ce pays. Il est marié et père de 8 enfants.