Dossier: Le Dieu incomparable
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Notre Dieu et Père…

Notre Dieu et Père… » Nous utilisons parfois cette expression en commençant nos prières. Elle est certainement juste, car elle se trouve dans la Bible (Phil 4.20 ; 1 Thes 3.11 ; 2 Thes 2.16).
Elle nous est familière, elle nous paraît naturelle, allant de soi. Mais elle est tout sauf banale ! Elle exprime la richesse de la relation entre nous et celui auquel nous parlons. Il est à la fois notre Dieu (le maître de l’univers qui a aussi toute autorité sur nous) et notre Père (celui qui nous aime et
s’occupe de nous), comme il a été Dieu et Père pour le Seigneur (Jean 20.17).
En fait cette expression très courte n’est pas seulement une formule respectueuse mais un peu rituelle pour commencer une prière. Ces quatre mots ont un sens étonnant et merveilleux : le grand Dieu souverain est mon Père, il est le Père d’une nombreuse famille de frères et sœurs !

1. Notre Père, le grand Dieu souverain

Le chrétien a un statut extraordinaire : il est enfant de Dieu, fils ou fille de Dieu. « Enfant » souligne l’aspect affectif et sentimental ; le mot évoque la relation très proche, la liberté d’accès, la confiance, l’intérêt et l’amour de l’un pour l’autre, la protection du père. « Fils » met en évidence l’aspect légal de la relation, l’adoption, le statut d’héritier, la soumission à une autorité paternelle bienveillante. On aurait pu s’attendre à trouver des expressions plus « logiques » comme « enfant du Père » et « fils de Dieu ». Le verset suivant nous montre que l’amour du Père nous fait enfants de… Dieu : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! » (1 Jean 3.1)
● « C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » (Rom 11.36).
● « Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant » (Apoc 1.8).
● « Le bienheureux et seul souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs » (1 Tim 6.15).
Il détient donc sans partage autorité, pouvoir et puissance, de manière absolue et éternelle, dans l’univers physique et dans l’espace spirituel.

2. Comment peut-il être vraiment Dieu et vraiment Père ?

Détenir un pouvoir absolu et agir avec un amour extrême, est-ce possible ?
L’histoire humaine en ferait sérieusement douter ! Mais Dieu en est capable car son autorité est empreinte de sagesse, de parfaite connaissance, de justice et d’amour :
● « Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! » (Rom 11.39).
● « À Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles par Jésus-Christ ! » (Rom 16.27).
● « L’Éternel est miséricordieux et juste, notre Dieu est plein de compassion » (Ps 116.5).
Il n’est pas Dieu à certains moments et Père à d’autres : il est en même temps Dieu et Père.

3. Reconnaître l’autorité de Dieu

3.1. Une comparaison

Dans des pays comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, des foules se pressent pour acclamer leur reine ou leur roi lors de grandes cérémonies officielles. Les monarques représentent leur nation ;
leurs portraits sont dans les établissements publics, sur les billets et pièces de monnaie ; on publie des livres et des articles sur eux.
Mais leur nation ne leur reconnaît aucun pouvoir réel dans leur royaume, aucune autorité sur leurs
sujets. Les applaudissements expriment un attachement affectif, pas un engagement à respecter
leur autorité.
Cet exemple devrait nous faire réfléchir : le chrétien parle de Dieu, chante sur Dieu ; il participe à des rencontres d’adoration ou de prière ; il réfléchit, lit, étudie, partage, débat, enseigne sur Dieu ; il se donne de la peine pour le servir. C’est très bien… s’il est profondément imprégné de la  grandeur, de l’autorité et de l’amour de Dieu. Sinon la vie chrétienne personnelle et la vie de l’église
tendent à devenir du « folklore », un attachement affectif et verbal au Père bienveillant sans réelle soumission envers le Dieu saint.

3.2. Connaître Dieu pour reconnaître son autorité

La création, la Parole, l’Esprit Saint et l’expérience de la foi nous révèlent la grandeur de Dieu :
● « Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » (Rom 1.20).
● « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tim 3.16).

3.3. Résister au diable qui veut nous détourner de Dieu et du Père

Satan veut toujours voler, tuer, détruire (Jean 10.10) en mettant en doute l’autorité de la Parole de Dieu ; il nous incite à négliger la gloire et la sainteté de Dieu.
Il essaie également de nous faire douter de la promesse qui nous réconforte et nous tire vers le haut : « Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant » (2 Cor 6.18).

4. Dieu et Père : un modèle pour nous

Dieu délègue son autorité dans l’entreprise ou dans l’administration, dans l’église et dans la famille. Être enseignant dans une classe, « berger » dans une église ou « chef de famille », c’est une bénédiction et un honneur. Je suis alors un représentant ou un délégué de Dieu ; je bénéficie donc de son appui. Mon but n’est pas d’imposer mon autorité, mais d’agir comme délégué du Père pour aider, protéger, stimuler, former, relever si nécessaire ; avec précision, clarté, cohérence et justice.
En conciliant l’autorité nécessaire à la fonction et l’amour d’un père ou d’une mère ! ■

 Pour aller plus loin…
1. « Notre Dieu notre Père… » : imaginez que demain vous entendez votre ami(e) commencer une prière ainsi. Quelles réflexions avez-vous envie de partager avec lui ou elle ?
2. Comment profiter de ma liberté d’enfant de Dieu et en même temps montrer mon respect
pour son autorité ?
3. Essayez de transposer ce modèle d’autorité paternelle pour vous, ou pour un parent d’enfant, une cheffe d’équipe, un enseignant…
4. Quand on témoigne de sa foi devant un non-croyant, faut-il parler de l’amour du Père et/ou
de l’autorité de Dieu ?
5. Le Seigneur parle du Père une cinquantaine de fois dans l’Évangile selon Jean. Que nous
révèlent ces textes sur le Père, au-delà de l’aspect affectif ?
Étudiez particulièrement : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre
Dieu » (Jean 20.17).

 

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : Le Dieu incomparable
 

Lacombe Jean
Jean Lacombe a été pendant de nombreuses années missionnaire en République Démocratique du Congo, puis au Burkina-Faso. Il est depuis quelques années en Suisse, où il a rejoint une équipe qui coordonne l’activité de centres bibliques dans divers pays d’Afrique. Il est marié et père de quatre fils. Il est ancien de son église locale et s’implique également dans l’enseignement biblique.