Dossier: L'autorité
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L’autorité dans la famille

Texte tiré du livre : Vivre l’éthique de Dieu. L’amour et la justice au quotidien, Daniel Arnold, La Maison de la Bible, 2020, p.132-133, 138-139.

L’apôtre Paul exhorte les chrétiens à se soumettre les uns aux autres : « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte du Christ » (Éph 5.21 ).

Par cette phrase, Paul n’abolit pas toute structure hiérarchique, mais signifie que chacun est appelé à la soumission dans des domaines particuliers : les femmes à leur mari, les enfants à leurs parents et les esclaves à leur maître (Éph 5.22-6.9). Paul attire aussi l’attention sur les responsabilités des chefs (le mari, les parents, le maître). Chacun — chef et subalterne — doit être soumis à Dieu dans la fonction qu’il occupe.
Paul indique clairement que les structures sociales ne sont pas abolies, mais qu’elles doivent être régénérées à la lumière du Christ. L’apôtre s’oppose simultanément à la négation et à l’abus de pouvoir. Dans la famille, le mari et les parents doivent exercer leur mandat d’autorité dans l’amour, le respect et l’écoute.

Le mari

Le mari est appelé par Dieu à être le chef du foyer. Son mandat doit s’inspirer de l’amour du Christ qui s’est donné pour son Église (Éph 5.25). Cela signifie que l’amour du mari pour son épouse doit aller jusqu’au don de sa vie. Paul dit que « les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps ; celui qui aime sa femme s’aime lui-même » (Éph 5.28). Un tel amour exclut toute brutalité, toute moquerie, toute remarque désobligeante. Celui qui aime sa femme lui fait confiance, et n’hésite pas à lui dévoiler le montant de son salaire. Mieux encore, il lui donne accès à la totalité de ses gains, car la gestion financière se fait en parfaite harmonie, aucun conjoint ne cherchant à tirer la couverture à lui, mais au contraire, chacun étant prêt à se découvrir pour couvrir l’autre.
Être chef du foyer signifie donner le bon exemple sur le plan moral et spirituel. Le mari n’abandonne pas « les choses de l’Église » à sa femme sous prétexte qu’il est trop occupé par sa profession, mais il sera le premier à veiller au développement spirituel de tous les membres de sa famille. Il doit donner l’exemple d’une vie de prière et de consécration à Dieu. Il lira et méditera la Bible pour trouver les forces et l’inspiration nécessaires pour mener une vie droite. Son comportement devrait donner à chacun l’envie de se plonger dans les Saintes Ecritures. Le mari doit être le modèle dans le domaine de la droiture, du contrôle de soi, de la vérité, de la générosité.
Lors d’un différend avec sa femme, si les torts sont partagés, le mari devrait être le premier à demander pardon. Il n’attendra pas que son épouse fasse cette démarche (bien qu’elle puisse le faire), mais il doit, en tant que chef du foyer, montrer l’exemple de la réconciliation en demandant le pardon pour ses fautes et en accordant le pardon à tout pécheur repentant.

Les parents

Les parents doivent guider leurs enfants dans le droit chemin. Ils forment tous deux, à parts égales, l’autorité de l’unité familiale. Ils n’abuseront pas de leur situation de force pour humilier leurs enfants. Leur rôle consiste à instruire, éduquer, élever, punir si nécessaire, mais sans excès, toujours en rapport avec le péché commis. Un verre de lait renversé par mégarde sur le tapis d’Orient ne sera pas puni, même si les dégâts sont grands. Par contre, le mensonge, la parole inutilement blessante, le mépris par rapport à un aîné, la cruauté envers les plus petits doivent être réprimandés. La paresse sera sanctionnée, mais pas les échecs scolaires, car l’éthique chrétienne n’est pas utilitariste. Le mal n’est pas défini en fonction de la réussite, mais par rapport à la loi de Dieu.
Le rôle formateur des parents se manifeste en premier par l’exemple de leur vie. Le père et la mère laisseront une trace indélébile chez leurs enfants s’ils se respectent l’un l’autre et se parlent avec tendresse, s’ils prient quotidiennement et font confiance à Dieu pour leurs besoins quotidiens, s’ils traitent leurs enfants avec amour et fermeté et témoignent l’amour du Christ à leurs voisins.
La soumission sera le mieux enseignée si les parents ont une crainte respectueuse de Dieu, si la mère est soumise au père et si les parents honorent les autorités ecclésiastiques et politiques. N’oublions jamais que les enfants apprennent en premier par imitation. Aux parents de leur laisser le bon modèle !

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Arnold Daniel
Daniel Arnold a été, pendant de longues années, professeur à l’Institut biblique Emmaüs. Membre du comité de rédaction de Promesses, il est un conférencier apprécié et l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels des commentaires sur des livres bibliques.