Le livre de Job
À qui s’adresse en particulier le livre de Job ? Nous pourrions croire que ce livre raconte l’histoire d’un homme terrassé par les épreuves et la souffrance à cause d’un enjeu supérieur et en rester là. Un cher ami, Maurice Berger, y reconnaît un modèle d’étude et de formation pour les anciens dans l’accompagnement en relation d’aide.
Job souffre et doit affronter trois amis qui vont tenter de lui prodiguer leurs conseils ; leurs diagnostics sont sans appel.
Le premier, Éliphaz, fait référence à ce qui peut être perçu et observé avec les organes sensoriels, dont l’œil est le plus important. Malheureusement, il voit aussi une vision occulte qui l’influence (Job 4.11-17). Il s’appuie sur sa propre expérience sensorielle, sur ce que l’homme lui-même est capable de reconnaître et de comprendre.
Le second, Bildad, fait référence au passé et à l’expérience de l’humanité (Job 8.8-10). L’histoire, la tradition et les coutumes sont ses sources. Il se fie à ce qu’il entend de la part des autres et plaide pour un apprentissage basé sur l’expérience historique.
Le troisième, Tsophar, fait référence au bon sens, à la perspicacité, à l’intelligence et à la logique (Job 20.2-3). Le bon sens se base sur ce que l’on peut saisir avec son propre esprit et à travers sa propre réflexion.
A cette suite intervient un quatrième personnage, Élihu. Il ne suit pas la logique des trois amis. Il ne se réfère pas aux approches naturelles de la connaissance, mais à ce que l’Esprit de Dieu révèle (Job 32.8, 18). En cela, il diffère foncièrement des autres.
Lorsqu’une personne de notre entourage souffre ou subit des épreuves, quelle devrait notre démarche pour ne pas tomber dans les travers des trois premiers amis ? Si nous nous appuyons sur nos propres capacités, celles-ci nous conduiront à un échec cuisant et coupable. Au travers de plusieurs articles, nous tenterons de répondre à cette question, mais soyons humbles, la sagesse de Dieu est bien supérieure à notre discernement naturel des choses.